Spilleux secrétaire général du Drapeau rouge.

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Spilleux Egide

Dit que la grève ne sert à rien et comme preuve il cite la grève que les maçons de Londres ont soutenu pendant 9 mois en dépensant 4 millions.

(Voir rapp. X du 24 juillet 1879 réunion des Internationalistes à la Colline)

Spilleux assiste le 31 juillet 1879 à la séance du Cercle Chauvière, à la Colline, il dit : « Citoyens, je suis le plus grand ennemi de la propriété individuelle et tous mes efforts tendront à la faire devenir collective, la terre n’étant créé par personne n’appartient, donc pas de propriété légale possible (la propriété c’est le vol). Nous devons toujours discuter afin de faire des ayants droits comme les grands capitaliste qui s’accaparent de tout à notre détriment. Je combats l’économie, car en la pratiquant nous tendons tous à devenir plus tard des assassins. »

Sur une interpellation de Hertschap, Spilleux répond qu’il ne faut pas encourager la paresse, mais il y en a tant qui sont incapables de produire, ceux-là, quand vous aurez une maison, fut-elle même le fruit de votre travail, le jour de la révolution, je la laisserai ou de votre tête au choix. (voir rapp. X du 31 juillet 1879 Cercle Chauvière à la Colline)

Spilleux est admis comme membre au Cercle démocratique des brasseurs n°1 à la séance du 13 août 1879. (voir rapport X du 18?) classé réunion du Cercle démocratique

Spilleux fait partie d’un nouveau groupe révolutionnaire qui tiendra des réunions les samedis au Tanneur. (voir rapp. Du 15 septembre 1879. Réunion des Solidaires)

Spilleux dit en parlant de la Révolution que la force armée est essentiellement révolutionnaire à cause des abus de pouvoir qui s’y commettent constamment. Il arrive souvent, dit-il, que la victime d’un abus d’autorité est arrêtée sans motif et mise en prison, où on la bat derrière une porte. D’autres fois on l’étrangle et le lendemain on insère dans les journaux qu’elle s’est suicidée de chagrin (voir rapp. du 4 octobre 1879, Ligue collectiviste au Tanneur*)

Spilleux a dit samedi soir que Dewit sera décoré comme Mariès (?) pour avoir combattu l’Internationale. (voir rapp. du 12 octobre 1879, (?) à la Croix de fer)

Spilleux dit que son journal la Vessie (?) est sous presse et qu’il paraîtra dimanche (voir rapp. du 12 25 octobre 1879 . Réunion des anarchistes)

Spilleux a écrit à Steens de la Hollande (voir rapp. Cercle démocratique du 6 septembre 1879)

Spilleux sera rédacteur d’un nouveau journal intitulé L’Anarchie ou le Révolté (voir rapp. 15 novembre 1879 Internationale*)

Spilleux est attaché à la rédaction** d’un nouveau journal intitulé Le Drapeau rouge. (voir rapp. du 29 novembre 1879 séance des anarchistes)

Spilleux propose d’attaquer les façons d’agir les façons jésuitiques de Depaepe qui prétend toujours qu’il faut commencer par le suffrage universel tandis que d’un autre côté, il s’entend avec Chauvière qui est blanquiste, c’est à dire partisan des sociétés secrètes. (voir rapp. du 13 décembre 1879. Ligue des anarchistes au Tanneur)

Spilleux dit que la condamnation des auteurs des tentatives qui ont été faites au moyen de dynamite sera la même que s’ils avaient réussi leur coup. Attendez, continue Spilleux, que moi je monte un coup et vous verrez si je tremblerai pour faire sauter, non pas une tête de poupée comme celle de Léopold, mais toutes ces têtes d’aristos qui s’endorment sur les bancs de la Chambre et du Sénat et de tous ceux qui sont cause que nous devons en arriver là. (voir rapp. du 28 octobre 1879. Réunion des anarchistes)

Spilleux qui ferait de la propagande pour le futur journal Le Drapeau rouge a demandé à E… de lui procurer des traductions de journaux allemands. Dans une lettre reçue du comité de Londres, il est dit que l’on compte sur la marche en avant des opérations du parti socialiste.

Spilleux serait soutenu du comité de Londres qui l’invite à venir conférer (?) en cette ville (voir notes du Leverein du 5 janvier 1880)

Spilleux dit que le suffrage universel est un des droits de l’homme mais qu’il ne réalisera jamais la question du prolétariat, et si même on obtenait le suffrage universel, les députés qu’on enverrait à la Chambre seraient la ruée des députés de la bourgeoisie ; témoin ce qui se passe en France et en Allemagne, pays où fleurit le suffrage universel.

Dans le premier, il amène au pouvoir les hommes qui ont fait le 16 mai, dans le second, ceux qui ont voté les lois contre le socialisme. Ceux donc qui se disent anarchistes, doivent être les ennemis de tout espèce de gouvernement. Spilleux lit à ce sujet plusieurs pages d’Arthur Arnould, membre de la Commune. Pour se résumer, il prétend qu’il n’y a rien que les principes collectivistes et anarchistes qui peuvent résoudre la question sociale. Il faut donc, dit-il, faire de la propagande dans ce sens (voir rapp. du 6 janvier 1880 cl. suffrage universel)

*Classé Cercle des anarchistes bruxellois (1879-1883) POL 178 bis (XVI Cercles anarchistes de Bruxelles)

** secrétaire général voir rapport complet dans Cercle des anarchistes bruxellois (1879-1883) POL 178 bis (XVI Cercles anarchistes de Bruxelles)

Source : Archives de la ville de Bruxelles. POL Dossiers individuels. POL 708

Lire le dossier complet Contre enquête sur le cas de Serraux-Spilleux accusé d’être un agent du préfet de police Louis Andrieux