• Accueil
  • Contact

Archives anarchistes

Archives anarchistes

Archives de Catégorie: Non classé

WALLAYS Charles , Henri ; tailleur d’habits ; anarchiste parisien.

24 jeudi Nov 2022

Posted by fortunehenry2 in Non classé

≈ Poster un commentaire

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

Né le 11 septembre 1864 à Lille (Nord) ; tailleur d’habits ; anarchiste parisien.

Charles Wallays fut arrêté le 9 mars 1894, lors de la rafle chez Duprat (voir Auguste Bordes), une perquisition à son domicile, 62 rue Rancy, ne donna aucun résultat.
Il fit partie des quinze anarchistes qui furent conduites au Dépôt de la Préfecture de police et inculpées d’association de malfaiteurs (Loi du 18 décembre 1893, articles 265 et 266 du Code pénal.)
Il fut libéré le 11 mars 1894.
La procédure était transmise au procureur de la république qui mandatait le juge Meyer pour instruire l’affaire. Un non lieu fut rendu le 27 juin 1895.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°333.538.

SOURCES :
Archives départementales du Nord. État civil — Archives de Paris D.3 U6 carton 50. État civil de Paris — Archives de la Préfecture de police Ba 1500.

Perquisitions et arrestations d’anarchistes à Saint-Quentin. 20 février 1894

04 vendredi Nov 2022

Posted by fortunehenry2 in Non classé

≈ Poster un commentaire

Robinet, coiffeur anarchiste du faubourg d’Isle, route de La Fère à Saint-Quentin fut arrêté.

La police de notre ville a consacré toute la matinée d’aujourd’hui – et elle a commencé sa besogne de fort bonne heure – à des perquisitions au domicile d’un certain nombre d’individus signalés comme anarchistes militants.

Les investigations ont porté sur différents quartiers, notamment aux faubourgs Saint-Martin, Saint-Jean et d’Isle.

Elles ont amené la découverte de correspondances et imprimés qui ne laissent, parait-il, aucun doute sur l’affiliation anarchiste des individus qui les détenaient.

A la suite de ces perquisitions, quatorze arrestations ont été opérées, entre autres celles des anarchistes Massey et Robinet, coiffeur au faubourg d’Isle, route de La Fère, où la police savait qu’avaient lieu des réunions secrètes.

Les anarchistes capturés ont été conduits en voiture cellulaire à la maison d’arrêt. A l’exception de Massey qui était furieux et adressait des injures et des menaces à la bourgeoisie et à la police, l’attitude de ces individus était plutôt calme. L’écrou a eu lieu vers midi.

Bien que la foule fut assez considérable au passage des prisonniers, il ne s’est produit aucun cri, aucune manifestation hostile à la police.

L’instruction va être menée rapidement.

Journal de la ville de Saint-Quentin 20 février 1892

Lire le dossier : Les anarchistes de l’Aisne

Le neuvième Congrès général de l’Internationale, à Verviers (Belgique). 6-8 septembre 1877

26 mercredi Oct 2022

Posted by fortunehenry2 in Non classé

≈ Poster un commentaire

Le Congrès se tenait au local de l’Internationale à Verviers situé Cour Sauvage, 23, place du Martyr.

On a vu (p. 218) la circulaire que le bureau fédéral avait adressée, à la date du 6 juillet, aux Fédérations régionales de l’Internationale, pour leur communiquer la proposition de la Fédération jurassienne : que le Congrès général de l’Association se réunit à Verviers, et qu’au lieu de s’ouvrir le premier lundi de septembre (3 septembre), date statutaire, il commençât seulement deux ou trois jours plus tard, afin que sa clôture coïncidât avec la date de l’ouverture du Congrès universel des socialistes à Gand (9 septembre). L’exemplaire de cette circulaire destiné à la Fédération belge avait été adressé au secrétaire correspondant du Conseil régional belge. Ph. Coenen, à Anvers, le rédacteur du Werker. Celui-ci, au lieu de communiquer la circulaire aux sections belges, comme c’était son devoir, la garda dans sa poche (ainsi qu’il avait déjà fait, apprîmes-nous, de la circulaire du Bureau fédéral du 8 mai : voir p. 192), en sorte que les sections de l’Internationale en Belgique ne furent pas avisées par leur Conseil régional qu’il dût se tenir en 1877 un Congrès général de l’Association, et que la ville proposée pour la tenue de ce Congrès fût Verviers. Il y avait, dans cette attitude de Coenen, une manœuvre dont nous ne comprîmes toute la portée et toute la perfidie que plus tard. Les Flamands, alliés aux hommes de la Chambre du travail de Bruxelles, étaient devenus les adversaires de l’Internationale, qu’ils voulaient remplacer en Belgique par un Parti ouvrier politique et parlementaire[276] ; en conséquence, ils profitaient de ce que le Conseil régional belge était entre leurs mains pour tâcher d’empêcher, autant que la chose dépendait d’eux, la réunion du Congrès général de l’Association, en laissant ignorer aux sections de Belgique la convocation de ce Congrès. Ce furent des lettres de Verviers qui nous apprirent, vers la fin de juillet, les manigances auxquelles s’étaient livrés les peu scrupuleux membres du Conseil régional, et leur tactique d’abstention et de silence. Mais il était encore temps de déjouer la manœuvre : le Bureau fédéral, avisé de ce qui s’était passé, envoya directement des exemplaires de ses circulaires du 8 mai et du 6 juillet au Conseil fédéral de la vallée de la Vesdre. Cet incident acheva d’édifier les internationaux de Verviers sur les intentions de ceux qui avaient voulu les conduire où ils ne voulaient pas aller, et qu’on avait laissés, pendant des mois, mener dans le Mirabeau une campagne sournoise contre l’Internationale révolutionnaire. Les deux circulaires dont Coenen avait dissimulé l’existence furent publiées dans le Mirabeau ; et le Conseil fédéral de la vallée de la Vesdre écrivit au Bureau fédéral, à la Chaux-de-Fonds, une lettre annonçant que, si l’Internationale décidait de tenir son Congrès général à Verviers, les ouvriers de cette ville seraient heureux de recevoir parmi eux les délégués de l’Association et leur feraient l’accueil le plus fraternel. Le 12 août, un Congrès des sections et corporations de la vallée de la Vesdre, réuni à Verviers, vota à l’unanimité d’accepter la proposition de la Fédération jurassienne de tenir dans cette ville le Congrès général de l’Internationale.

J’ai retrouvé une lettre de Pierre Fluche à Kropotkine, sans date, mais qui doit être de la fin de juillet, et qui est relative aux incidents que je viens de mentionner ; Fluche écrivait :

Mon cher Levachof, veuillez, s’il vous plaît, transmettre la lettre ci-jointe au Bureau fédéral[277]. Vous verrez, par cette lettre que j’ai arrangé la chose telle que vous me l’aviez demandée. Mes amis du Conseil fédéral de la vallée de la Vesdre ont tout de suite approuvé ma manière de voir, qui est la vôtre.

N’oubliez pas de m’envoyer le Drapeau rouge (chanson) et de m’annoncer quand Guillaume sera de retour à Neuchâtel, j’ai hâte de lui écrire[278].

J’ai aussi écrit notre résolution au Conseil régional belge relativement au Congrès.

J’espère que vous viendrez au Congrès à Verviers, et là nous nous verrons longuement…

Une bonne poignée de main de votre ami Pierre Fluche.

La manœuvre de Coenen ayant échoué, et ceux, des socialistes belges qui ne reniaient pas l’Internationale s’étant déclarés d’accord avec nous, le Bureau fédéral lança la circulaire suivante aux Fédérations régionales (Bulletin du 20 août) :

Association internationale des travailleurs.

Le Bureau fédéral de l’Internationale aux Fédérations régionales Compagnons,

La proposition de la Fédération jurassienne de tenir cette année le Congrès général de l’Internationale à Verviers (Belgique), et d’en reculer de deux ou trois jours la date réglementaire afin de permettre aux délégués de l’Internationale de se rendre ensuite plus facilement au Congrès de Gand, a reçu un accueil favorable auprès de toutes les Fédérations qui nous ont répondu. De plus, la Fédération de la vallée de la Vesdre a tenu le 12 août un Congrès où les représentants de cette fédération ont déclare à l’unanimité accepter de recevoir à Verviers le Congrès de l’Internationale, auquel ils promettent l’accueil le plus fraternel.

En conséquence, compagnons, nous convoquons pour le jeudi 6 septembre prochain le Congrès général de l’Internationale à Verviers, et nous engageons les délégués à se rencontrer dès la veille dans cette ville.

Le local de l’Internationale à Verviers est situé Cour Sauvage, 23, place du Martyr.

Au dernier moment, nous recevons encore de la Fédération napolitaine la demande de placer à l’ordre du jour du Congrès général la question suivante : « De la conduite des socialistes révolutionnaires anarchistes vis-à-vis des partis politiques soi-disant socialistes »,

Salut et solidarité.

Au nom et par ordre du Bureau fédéral : Le secrétaire correspondant, L. Pindy.

Chaux-de-Fonds (Suisse), 25 août 1877.

…….

Le neuvième Congrès général de l’Internationale, à Verviers (6-8 septembre 1877)

Je partis de Neuchâtel pour Verviers le mardi 4 septembre ; et, autant qu’il m’en souvient, je fis le voyage seul, par Bâle, Mayence, Cologne, et Aix-la-Chapelle. J’arrivai à Verviers le mercredi, vers le soir, et j’y trouvai la plupart des délégués déjà réunis. Nous nous logeâmes à quelques-uns dans un petit hôtel sur la place du Martyr, à proximité du local où devait se tenir le Congrès.

Le Bulletin a donné, dans son numéro du 24 septembre, un compte-rendu du Congrès, qui est, dit-il, la reproduction d’un article paru dans le Mirabeau du dimanche 16, complété par moi sur quelques points. C’est ce compte-rendu que je vais reproduire ici, en l’abrégeant quelque peu.

Le mercredi 5 septembre étaient arrivés à Verviers des délégués de France, d’Italie, d’Espagne, d’Allemagne, de Russie, de Suisse, et de Belgique. La Fédération de la vallée de la Vesdre avait organisé pour ce jour une soirée familière de réception. « Comme des soirées pareilles ne se représentent pas souvent, à huit heures du soir la grande salle de la cour Sauvage était remplie de compagnons de Verviers et des environs. Après les souhaits de bienvenue adressés aux délégués au nom de la Fédération de la vallée de la Vesdre, la société les Socialistes réunis chanta quelques chœurs de circonstance ; puis des discours furent prononcés par plusieurs délégués. Cette soirée restera comme un excellent souvenir dans tous les cœurs, surtout ceux des ouvriers de la vallée de la Vesdre, qui n’avaient jamais assisté à pareille fête. »

Le lendemain, le Congrès ouvrit ses séances régulières au local de l’Internationale, cour Sauvage.

Première séance (privée), jeudi 6 septembre.

La séance est ouverte à neuf heures du matin. Il est procédé à la nomination d’une commission pour la vérification des mandats. Cette vérification constate la présence des délégués suivants :

Rodriguez [pseudonyme de Soriano] et Mendoza [pseudonyme de Morago], représentant la Fédération espagnole de l’Internationale, composée d’un nombre considérable de fédérations comarcales et locales ;

Andrea Costa, représentant trente-cinq sections de la Fédération italienne ;

Martini, représentant deux sections de la Fédération italienne ;

Paul Brousse et Jules Montels, représentant la Fédération française récemment constituée (douze sections) ;

James Guillaume, représentant vingt-deux sections de la Fédération jurassienne ;

Gérard Gérombou, Luron, Hubertine Ruwette, Simon, Montulet, Noël, Dompret, représentant les sections qui composent la Fédération de la vallée de la Vesdre ;

Otto Rinke et Émile Werner[283], représentant des sections d’Allemagne et de Suisse.

Les socialistes de la Grèce et ceux d’Alexandrie d’Égypte s’étaient en outre fait représenter par Costa.

La question de savoir si les délégués d’organisations ne faisant pas régulièrement partie de l’Internationale, mais ayant son programme, seront admis à siéger au Congrès, est tranchée comme elle l’avait été l’année précédente au Congrès de Berne : ces délégués pourront prendre part aux discussions, à titre d’invités, avec voix consultative. À ce titre sont admis :

Émile Piette, du Cercle l’Étincelle, de Verviers ;

Malempré, des Solidaires d’Ensival (Belgique) ;

Levachof [pseudonyme de Kropotkine], délégué par divers groupes de socialistes russes.

On passe à la formation du bureau. Sont nommés comme présidents : Gérombou, de Verviers ; Werner, d’Allemagne ; et Rodriguez [Soriano], d’Espagne. Les secrétaires sont : Levachof, de Russie ; Montels, de France ; et Piette, de Verviers.

Brousse demande l’admission régulière dans l’Internationale de la Fédération française récemment constituée. — Cette Fédération est reçue.

Werner et Rinke demandent l’admission dans l’Internationale d’un groupe de sections qui viennent de se constituer en Allemagne. — Ce groupe est reçu dans l’Internationale.

La Fédération de Montevidéo est aussi reçue dans l’Internationale[284].

Le Bureau fédéral de l’Internationale ayant chargé le délégué jurassien de la lecture de son rapport, ce rapport, signé Spichiger et Pindy, est lu par Guillaume. Il sera publié en entier dans le compte-rendu du Congrès[285].

Des irrégularités dans la correspondance, de la part du secrétaire du Conseil régional belge, résidant à Anvers, ayant été constatées à la suite de la lecture du rapport en question[286], la résolution ci-dessous est votée par le Congrès à l’unanimité :

Le Congrès, considérant que la correspondance entre le Bureau fédéral et les sections peut se trouver entravée par la négligence d’un Conseil régional, constate que le Bureau fédéral a le droit, quand les circonstances l’exigent, de correspondre directement avec les fédérations locales ou de bassin, et que celles-ci pourront, toutes les fois qu’il leur conviendra, s’adresser au Bureau fédéral.

À la fin de la séance arrive un nouveau délégué : Delban, représentant du Cercle d’études socialistes de Liège.

Ce Cercle demande son affiliation à l’internationale. Les statuts du Cercle ayant été antérieurement communiqués à la Fédération de la vallée de la Vesdre, et ne renfermant rien de contraire aux statuts généraux, le Cercle d’études socialistes de Liège est admis dans l’Internationale, avec cette restriction que, s’il veut s’affilier à la Fédération régionale belge, il devra en faire la demande régulière à cette Fédération.

Le Congrès décide ensuite qu’il y aura un meeting public le même soir, dans la grande salle ; que les séances publiques du vendredi et du samedi seront transformées en soirées familières, et que les rapports des Fédérations seront lus dans la soirée du vendredi. — La séance est levée à midi.

Deuxième séance (privée), jeudi 6 septembre, à deux heures.

La classification de l’ordre du jour du Congrès est établie comme suit ;

1° Vote des sections isolées dans les Congrès généraux ;

2° Des moyens propres à réaliser le plus vite possible l’action révolutionnaire socialiste, et étude de ces moyens (proposition de la fédération de Nouvelle-Castille) ;

3° Dans quelque pays que triomphe le prolétariat, nécessité absolue d’étendre ce triomphe à tous les pays (proposition de la fédération d’Aragon) ;

4° Le Bureau fédéral pourrait-il trouver des moyens de propagande pour nos compagnons d’Égypte (proposition de la section d’Alexandrie) ;

5° Discussion des questions formant l’ordre du jour du Congrès de Gand ;

6° Questions administratives.

La discussion est ouverte sur le premier point : « Vote des sections isolées dans les Congrès généraux ». Le Congrès se rallie à la résolution de la Fédération jurassienne, prise au Congrès de Saint-Imier. (Voir cette résolution plus haut, p. 232.)

On aborde ensuite le deuxième point : « Des moyens propres à réaliser le plus vite possible l’action révolutionnaire socialiste, et étude de ces moyens ». Après une très longue discussion, le Congrès adopte la résolution suivante :

Considérant que la solidarité de fait dans l’action révolutionnaire socialiste a été reconnue, par les congrès et les groupes socialistes révolutionnaires, comme étant, non-seulement le moyen le plus pratique, mais indispensable pour assurer le triomphe de la révolution sociale ;

Considérant, d’autre part, que la question mise à l’ordre du jour par la Nouvelle-Castille se trouve implicitement contenue dans d’autres questions qui seront mises en discussion ;

Pour ces motifs, le Congrès passe à l’ordre du jour[287].

Comme il est six heures du soir et qu’un meeting doit avoir lieu à huit heures, la suite de la discussion est renvoyée au lendemain.

Meeting public, jeudi 6 septembre, à huit heures du soir.

Une foule nombreuse se presse dans la grande salle de la cour Sauvage. Des socialistes de Verviers prennent successivement la parole, et exposent en langue wallonne les principes de l’Internationale ; ils sont chaleureusement applaudis.

Le meeting dure jusqu’à minuit, et paraît laisser à tous les assistants une excellente impression. « Les tiraillements qui avaient malheureusement existé pendant quelque temps entre divers éléments socialistes à Verviers ont disparu ; l’union est rétablie, et chacun envisage l’avenir avec espoir et confiance. Le Congrès de Verviers aura été le signal d’un énergique réveil du socialisme dans le pays wallon : voilà ce que dit chacun, et nous croyons que c’est en effet la vérité. »

Troisième séance (privée), vendredi 7 septembre, à neuf heures du matin.

La lecture des procès-verbaux des deux précédentes séances est faite, et ils sont adoptés.

Un nouveau mandat arrive au bureau, et le Congrès admet le délégué qui en est porteur: Malempré, représentant la section de Lambermont (Belgique)[288].

On aborde le troisième point de l’ordre du jour : « Dans quelque pays que triomphe le prolétariat, nécessité absolue d’étendre ce triomphe à tous les pays ».

James Guillaume, délégué de la Fédération jurassienne, dit qu’il a reçu le mandat de demander au Congrès de passer à l’ordre du jour sur cette question.

Une autre proposition, faite par Costa, avec un complément de Brousse, est présentée aux délégués[289].

Après une très intéressante discussion, le Congrès adopte la résolution suivante de Costa et Brousse, contre laquelle vote seul le délégué de la Fédération jurassienne :

Considérant que, si la révolution sociale est, par sa nature même, internationale, et s’il est nécessaire pour son triomphe qu’elle s’étende à tous les pays, il y a néanmoins certains pays qui, par leur conditions économiques et sociales, se trouvent plus que les autres à même de faire un mouvement révolutionnaire,

Le Congrès déclare :

Qu’il est du devoir de chaque révolutionnaire de soutenir moralement et matériellement chaque pays en révolution, comme il est du devoir de l’étendre (??)[290], car par ces moyens seulement il est possible de faire triompher la révolution dans les pays où elle éclate.

Le quatrième point de l’ordre du jour est ensuite abordé : « Le Bureau fédéral pourrait-il trouver des moyens de propagande pour nos compagnons d’Égypte ? » Sur ce point, le Congrès déclare que le Bureau fédéral de l’Internationale pourra s’entendre à ce sujet avec la section d’Alexandrie, sur la demande de laquelle cette question a été mise à l’ordre du jour.

Quatrième séance (privée), vendredi 7 septembre, à deux heures.

Il est donné lecture d’une lettre des Sections belges du Centre, dont voici la teneur :

« Compagnons, Le Conseil régional belge ayant négligé de nous donner connaissance de la tenue du Congrès, nous n’avons pu en discuter l’ordre du jour dans nos sections, ni nous préparer à y envoyer un délégué. Réunis aujourd’hui en séance intime, nous ne pouvons laisser passer l’occasion de venir vous affirmer que nous partageons fermement les principes exposés et admis dans les Congrès antérieurs de l’Association internationale des travailleurs. Salut et révolution sociale. (Signé) : Fidèle Cornet, groupe des mécaniciens de Jolimont ; — Théophile Massart, J. Gillet, mécanicien, Maréchal, A. Massart, Waterlot, Hermant, Deschamps, section de Fayt ; — Lazare, section d’Haine-Mariemont. »

La proposition suivante est présentée au bureau :

« Nous, délégués de la Belgique, proposons au neuvième Congrès de l’Association internationale des travailleurs de rédiger une adresse de sympathie en faveur de nos frères victimes de leur énergie révolutionnaire dans les divers mouvements qui ont eu lieu, tels que : Notre-Dame-de-Kazan, Berne, Bénévent, Amérique, etc. Les délégués : Gérombou, Lurox, Malempré, Hubertine Ruwette, Simon, Montulet, Noël, Dompret, Delbars, Piette. »

Le Congrès, appelé à se prononcer sur cette proposition, vote la déclaration suivante :

Sur la proposition unanime des délégués belges, le Congrès général de l’Internationale, réuni à Verviers, manifeste par la présente déclaration sa sympathie et sa solidarité envers ceux de nos frères qui ont été victimes de leur énergie révolutionnaire dans les divers mouvements qui ont eu lieu cette année, entre autres à Bénévent, à Saint-Pétersbourg, à Berne, et aux États-Unis.

Une discussion s’engage ensuite sur la manière en laquelle doit être exécutée la décision prise l’année précédente, au Congrès de Berne, concernant une caisse centrale de propagande qui serait administrée par le Bureau fédéral (Voir ci-dessus p. 105). La proposition suivante est adoptée, comme adjonction à la décision du Congrès de Berne :

Les Fédérations détermineront elles-mêmes les moyens qu’elles jugeront convenables pour réunir la somme à verser à cette caisse de propagande.

L’ordre du jour appelle l’examen du programme du Congrès de Gand. Une discussion générale s’engage à ce sujet, et aboutit à la constatation d’une complète entente entre les délégués. La discussion spéciale sur les diverses questions du programme de Gand est renvoyée au lendemain.

La séance est levée à six heures et demie.

« Pendant cette séance, le commissaire de police de Verviers s’est rendu au local du Congrès et a fait prier les délégués de passer le lendemain matin à son bureau pour y faire constater leur identité. Cette cérémonie officielle s’accomplit le lendemain sans aucun incident digne de remarque, et le commissaire, ayant obtenu sur le lieu de naissance des délégués, leur profession, leur âge et la couleur de leurs cheveux, tous les renseignements qui l’intéressaient, put télégraphier au gouvernement belge que sa vigilance avait sauvé la patrie. »

Cinquième séance (publique), vendredi 7 septembre, à huit heures du soir.

Cette séance, tenue sous la forme d’une soirée familière, fut consacrée à l’audition des rapports des fédérations et sections. Les rapports suivants furent lus ou présentés verbalement :

Fédération de la vallée de la Vesdre ; — Section des femmes de Verviers ; — Fédération espagnole ; — Fédération française ; — Fédération italienne ; — Groupe des sections allemandes ; — Fédération jurassienne ; — Groupes socialistes russes ; — Groupes de la Grèce ; — Groupes d’Égypte.

Après la lecture de ces rapports, une discussion très intéressante s’engage sur les grèves, à propos de la grève de Seraing, dont Meunier fait le récit. La séance est levée vers minuit.

Sixième séance (privée), samedi 8 septembre, à neuf heures du matin.

Les procès-verbaux de la troisième et de la quatrième séance sont lus et adoptés.

Cette séance est spécialement consacrée à des questions administratives. Ce sont :

1° « Des moyens de publier le Compte-rendu du Congrès actuel. » — Il est décidé que les secrétaires du Congrès auront à s’entendre avec la rédaction du Mirabeau au sujet de cette publication.

2° « Liquidation des Comptes-rendus du Congrès général de 1874, tenu à Bruxelles. » — Il reste encore environ 300 exemplaires de ce Compte-rendu, dont les frais ont été jusqu’ici supportés exclusivement par la Fédération de la vallée de la Vesdre. Il est décidé que les 300 exemplaires restants seront mis au prix de 50 c., et que chaque Fédération régionale sera invitée à se charger d’en écouler un certain nombre.

3° « Frais du présent Congrès. » — Ces frais, s’élevant à 63 fr. 20, sont répartis séance tenante entre les Fédérations représentées.

4° « Quelle Fédération remplira les fonctions de Bureau fédéral de l’Internationale pour 1877-1878 ? » — Plusieurs Fédérations proposent la Belgique. La Fédération belge n’étant pas représentée dans son entier, il est proposé de charger provisoirement de ce mandat la Fédératiou de la vallée de la Vesdre, jusqu’à ce que la Fédération régionale belge, réunie en congrès, ait pu déclarer si elle accepte ou refuse les fonctions de Bureau fédéral.

Les délégués belges demandent la suspension de la séance pour pouvoir se concerter entre eux. À la reprise de la séance, ils annoncent qu’à l’unanimité ils acceptent la proposition de désigner Verviers comme siège provisoire du Bureau fédéral.

Il est proposé en outre, pour le cas où le Congrès régional belge ne ratifierait pas cette décision, de placer le Bureau fédéral en Espagne. Les délégués espagnols déclarent qu’ils pensent que leur Fédération serait disposée à accepter ce mandat, s’il lui était conféré.

5° « Pays où se tiendra le prochain Congrès général. » — La Suisse est désignée à l’unanimité.

La séance est levée à midi.

Septième séance (privée), samedi 8 septembre, à deux heures.

L’ordre du jour appelle la discussion sur chacune des six questions formant le programme du Congrès de Gand.

Un mémoire émanant d’une section de Genève a été envoyé au Congrès avec prière d’en prendre connaissance. Ce mémoire, destiné au Congrès de Gand, traite une à une les diverses questions du programme. Il est décidé de donner lecture de ses différents chapitres au cours de la discussion.

1re question du Congrès de Gand : « Des tendances de la production moderne au point de vue de la propriété ». — Après une longue discussion, la résolution suivante est adoptée :

Considérant que le mode de production moderne tend, au point de vue de la propriété, à l’accumulation des capitaux dans les mains de quelques-uns, et accroît l’exploitation des ouvriers ;

Qu’il faut changer cet état de choses, point de départ de toutes les iniquités sociales,

Le Congrès considère la réalisation de la propriété collective, c’est-à-dire la prise de possession du capital social par les groupes de travailleurs, comme une nécessité ; le Congrès déclare en outre qu’un parti socialiste vraiment digne de ce nom doit faire figurer le principe de la propriété collective, non dans un idéal lointain, mais dans ses programmes actuels et dans ses manifestations de chaque jour.

2e question du Congrès de Gand : « Quelle doit être l’attitude du prolétariat à regard des partis politiques ? » — À cette question, le Congrès en joint une autre qui s’y rattache, et qui a été proposée pour l’ordre du jour du Congrès de Verviers par la Fédération napolitaine : « De la conduite des socialistes révolutionnaires anarchistes vis-à-vis des partis politiques soi-disant socialistes ».

Après une discussion approfondie, qui a duré plusieurs heures, le Congrès vote la résolution suivante :

Considérant que la conquête du pouvoir est la tendance naturelle qu’ont tous les partis politiques, et que ce pouvoir n’a d’autre but que la défense du privilège économique ;

Considérant, d’autre part, qu’en réalité la société actuelle est divisée, non pas en partis politiques, mais bien en situations économiques : exploités et exploiteurs, ouvriers et patrons, salariés et capitalistes ;

Considérant, en outre, que l’antagonisme qui existe entre ces deux catégories ne peut cesser de par la volonté d’un gouvernement ou pouvoir quelconque, mais bien par les efforts réunis de tous les exploités contre leurs exploiteurs ;

Pour ces motifs :

Le Congrès déclare qu’il ne fait aucune différence entre les divers partis politiques, qu’ils se disent socialistes ou non : tous ces partis, sans distinction, forment, à ses yeux, une masse réactionnaire, et il croit de son devoir de les combattre tous.

Il espère que les ouvriers qui marchent encore dans les rangs de ces divers partis, instruits par les leçons de l’expérience et par la propagande révolutionnaire, ouvriront les yeux et abandonneront la voie politique pour adopter celle du socialisme révolutionnaire.

La séance est levée à sept heures.

Huitième séance (publique), samedi 8 septembre, à huit heures et demie du soir.

Cette séance, comme celle de la veille au soir, est tenue sous la forme d’une soirée familière.

La discussion sur le programme du Congrès de Gand est reprise.

3e question du Congrès de Gand : « De l’organisation des corps de métier ». — Cette question soulève une discussion très intéressante, de laquelle il résulte que, la grande industrie n’étant pas développée aujourd’hui d’une manière identique dans tous les pays, les corps de métier n’ont pas partout, au point de vue socialiste révolutionnaire, la même valeur. La résolution suivante est votée à l’unanimité :

Le Congrès, tout en reconnaissant l’importance des corps de métier, et en en recommandant la formation sur le terrain international, déclare que le corps de métier, s’il n’a d’autre but que l’amélioration de la situation de l’ouvrier, soit par la diminution des heures de travail, soit par l’augmentation du taux du salaire, n’amènera jamais l’émancipation du prolétariat ; et que le corps de métier doit se proposer, comme but principal, l’abolition du salariat, c’est-à-dire l’abolition du patronat, et la prise de possession des instruments de travail par l’expropriation de leurs détenteurs.

4e question du Congrès de Gand : « Pacte de solidarité à conclure entre les diverses organisations ouvrières socialistes ». — Le Congrès, reconnaissant qu’un pacte de solidarité ne peut être conclu entre l’Internationale et des organisations dont les principes et les moyens d’action diffèrent des siens sur des points essentiels, passe à l’ordre du jour.

5e question du Congrès de Gand : « De la fondation, dans une ville européenne, d’un Bureau central de correspondance et de statistique ouvrière, qui réunirait et publierait les renseignements relatifs aux prix de la main-d’œuvre, des denrées alimentaires, aux heures de travail, aux règlements de fabriques, etc. » — Le Congrès émet l’opinion que le Bureau fédéral de l’Internationale pourrait se charger de la mission énoncée dans la question ci-dessus, sans qu’il soit besoin de créer un nouveau bureau spécial.

6e question du Congrès de Gand : « De la valeur et de la portée sociale des colonies communistes, etc. » — Après un exposé historique de la question, lecture est faite de la résolution votée à ce sujet par le Congrès de Saint-Imier (voir p. 235). Le Congrès de Verviers décide de se rallier à cette résolution.

Il est entendu que les résolutions adoptées relativement au Congrès de Gand n’ont pas un caractère absolument impératif et que les délégués ne seront pas liés à leur texte, mais qu’elles indiquent seulement le point de vue auquel les délégués de l’Internationale ont résolu de se placer dans la discussion.

Toutes les questions du programme du Congrès de Gand ayant été examinées, la discussion sur les grèves est reprise, et se prolonge assez tard, mais sans aboutir au vote d’une résolution.

Il est décidé, pour terminer la séance, que les procès-verbaux qui n’ont pas pu être lus seront remis au bureau, qui les vérifiera. Puis la clôturer du Congrès est prononcée aux cris de Vive l’Internationale !

Le lendemain, dimanche, les délégués de l’Internationale prenaient congé de leurs amis de Verviers pour se rendre à Gand, après avoir promis que ceux d’entre eux qui le pourraient s’arrêteraient à Verviers au retour.

James Guillaume

L’INTERNATIONALE,
documents et souvenirs
Tome IV.

Lire le dossier La section de l’Internationale de Bruxelles

Les manœuvres de Bertrand, De Paepe et des flamands en vue de détruire l’Internationale, dénoncées devant la section bruxelloise . 24 décembre 1877

24 lundi Oct 2022

Posted by fortunehenry2 in Non classé

≈ Poster un commentaire

La section bruxelloise de l’Internationale s’est réunie au Cygne le 24 décembre 1877, vers 10h du soir, sous la présidence de Brismée. Une quinzaine de membres assistaient à cette séance.

Paterson donna lecture du procès-verbal.

En l’absence de Standaert, qui a les noms des détenteurs des listes de souscription au profit des déportés espagnols et sur la proposition de Steens, on décide que la remise de ces listes est ajournée.

Debuyger, Bertrand, Pira, Cammaert, Deborgie et Caspard sont chargés de se rendre aux gares du Nord et du Midi, à l’effet de recevoir les délégués de la province au Congrès qui doit avoir lieu le lendemain.

L’ordre du jour porte la continuation de la discussion des questions à discuter au Congrès, entre autres : Revue du mouvement ouvrier en Belgique.

Debruyger entend par cette question que chaque délégué fera connaître au Congrès l’état de l’Internationale dans sa localité. De Paepe est du même avis.

Brismée dit qu’il faudra laisser aux délégués la latitude de répondre au congrès, lorsqu’ils le jugeront convenable, mais au point de vue des principes de l’Internationale.

De Paepe croit que les délégués feraient bien de parler du mouvement ouvrier qui se produit chez eux.

Steens voit dans cette remarque une allusion au Parti socialiste ouvrier. Il dit que cette proposition cache une arme contre l’Internationale, qu’on voudrait abandonner cette société, mais que jamais elle ne sera abandonnée des hommes de cœur qui en font partie. Ceux-là relèveront et malgré les efforts de ceux qui croient sauver le peuple belge en imitant les allemands. Un travail souterrain mine l’Internationale, mais on est sans crainte : les De Paepe, Bertrand, Vanbeevere, Anzeele, Coenen, Liebknecht et Bebel ne sont pas à craindre. Lorsque le conseil régional sera constitué à Bruxelles, on se mettra à l’œuvre et par la propagande qui se fera dans les pays wallons, on ramènera à l’Internationale son armée d’autrefois qui comptait 80.000 hommes. Il s’agira de savoir par le congrès ce que l’on veut faire de l’Internationale.

Bertrand proteste contre le reproche fait par Steens.

Steens maintient ce qu’il dit mais ne nomme pas ceux qui conspirent contre l’existence de l’Internationale.

Debruyger, d’accord avec Steens, dit qu’aucune société ne peut avoir un but plus élevé que celui de l’Internationale et on doit s’attacher à relever cette association.

De Paepe demande qu’un des trois délégués soit chargé de faire un rapport sur la revue du mouvement ouvrier et que ce soit Steens qui en soit chargé. Il insiste pour que ce rapport soit fait au point de vue de l’Internationale et soit en même temps un exposé de la situation des sociétés ouvrières de Bruxelles. Adopté.

Brismée propose de mettre en discussion, à la séance prochaine, la question soulevée par De Paepe et Steens, ajoutant qu’il partage la même opinion que Steens sur le danger que court l’Internationale.

La séance est levée à 11h 1/2.

Source : Archives de la ville de Bruxelles POL 195 p. 26

************************************************

Bruxelles, 27 décembre 1877

Lundi 24 courant, la section bruxelloise de l’Internationale s’est réunie en séance dans le local du Cygne, Grand Place, vers 10 heures du soir, une quinzaine de membres s’y sont rendus, ce sont les habitués. Brismée était présent, il s’étonne fort de l’absence de Standaert. Il ouvrit la séance et donna la parole à Paterson qui lut un procès-verbal. De Paepe fit une observation sur la rédaction, savoir qu’il prétend ne pas avoir dit que le congrès universel devait se tenir dans la localité où siège le bureau fédéral mais dans le pays, après cette rectification, le procès-verbal fut adopté.

Paterson fait alors que la première question à l’ordre du jour est la remise des listes de souscription en faveur des déportés espagnols à la suite de la dernière insurrection. Il dépose sa liste, Steens demande s’il y a d’autres membres qui en ont à déposer, personne ne répondant, il dit que lui-même ne peut fournir celles qu’il a eues en dépit qu’il s’est rendu chez les avocats qui en étaient détenteurs et qu’il n’a pu encore les obtenir, il ajoute qu’il y en a même qui ignorent en avoir reçu ; à cause de cela il propose d’ajourner la remise des dites listes, il demande à Paterson s’il a la liste des noms des détenteurs de ces dernières, celui-ci répond qu’il n’a pas été chargé de cette besogne, mais bien Standaert et lui Steens, ce dernier l’ignore.

Brismée dit que c’est Standaert, comme trésorier qui s’en est chargé et comme il est absent, il est de l’avis de Steens, d’ajourner la remise des dites listes, ce qui est adopté.

Brismée propose, attendu que le congrès a lieu le lendemain, qu’il y ait quelques membres se chargeant d’aller recevoir les délégués aux diverses stations, il demande quels sont les hommes de bonne volonté qui veulent se charger de cette besogne : Debruyger, Bertrand, Pira, Cammaert, Deborgie et Caspard se présentent, ils s’entendent pour se rendre les uns au Nord, les autres au Midi. Steens se propose pour les recevoir au local où il sera dès 9 heures du matin.

Cette question étant terminée, on passe à l’ordre du jour qui était le continuation des questions à discuter au congrès telles que : Revue du mouvement ouvrier en Belgique.
Debruyger prend la parole et dit qu’il croit que cette question est d’une assez grande importance, quoiqu’un vote ne puisse être émis à ce sujet et qu’aucune détermination ne puisse être prise, il entend par cette que chaque délégué raconte au congrès la façon dont l’Internationale marche dans sa localité.

De Paepe est du même avis.

Brismée dit que cette question laisse des doutes que probablement d’autres que d’internationalistes ou de ceux qui abandonnent le terrain ont l’intention de raconter au congrès quels sont les progrès qui ont été faits au point de vue politique, si c’est cela, dit-il, nous n’avons rien à y voir et la question est inutile. C’est pourquoi il faut laisser aux délégués la latitude de répondre au congrès lorsqu’ils le jugeront nécessaire, toujours au point de vue des principes de l’Internationale, car le reste ne nous regarde pas.

De Paepe dit qu’il n’y aurait pas de mal à ce que dans les congrès, les délégués développent le mouvement ouvrier qui se produit dans leurs localités.

Steens répond d’une façon furieuse que cette question a été prise d’une façon jésuitique, que personne ne sait où veulent en venir les auteurs de cette proposition qui cachent sans doute quelque chose au détriment de l’Internationale. On veut probablement nous parler du parti socialiste ouvrier, dit-il, constitué dans le pays flamand et nous faire croire que nous devrons abandonner l’Internationale pour en faire partie. L’on se trompe si c’est là le but, jamais nous n’abandonneront ce drapeau qui fit trembler tous les gouvernements du monde par l’alliance des peuples. Si des aventuriers ont réussi à prendre du sein même de l’Internationale, des hommes à double face pour tuer cette association. Il y en a d’autres des hommes de cœur qui marcheront sur le cadavre de leurs adversaires sans jamais l’abandonner. De plus ils chercheront à la relever, nous rions de ceux qui croient sauver le peuple belge en voulant singer les allemands, les lois de leur pays sont toutes différentes des nôtres et ceux-ci ne font qu’endormir le peuple.

Nous n’ignorons pas qu’un travail souterrain a été fait pour détruire l’Internationale, mais ceci ne nous fait pas peur, lorsque les endormeurs auront vu qu’ils se seront fourré eux-mêmes le doigt dans l’oeil, ils iront se coucher mais nous nous restons là et nous relevons la tête et en dépit de toutes ces cancaneries, de ces conspirations, nous rions des De Paepe, Bertrand, Vanbeever, Anzule, Coenen, Libknecht et Bebel car nous allons nous mettre à l’œuvre lorsque le conseil régional va être constitué à Bruxelles et avant trois mois d’ici, la propagande que nous allons faire dans les pays wallons, ramènera à l’Internationale son armée d’autrefois qui comptait 80.000 hommes.

Il s’agit donc de savoir par le congrès ce que l’on veut faire de l’Internationale.

Bertrand dit qu’il n’a jamais conspiré contre l’association que c’est à tort que Steens veut en quelque sorte l’accuser de ce chef. Ce dernier répond qu’il n’a pas dit ces mots, qu’il ne rétracte rien de ce qu’il a dit, cependant, parce qu’il est persuadé que l’Internationale a été minée par des individus afin de la détruire, je n’ai cité personne à cet effet, dit-il, attendu que ceux qui y ont participé, ne se voulant pas tous fautifs du même genre, vu que parmi eux se trouvent aussi des instruments dont on s’est servi pour réussir à la chose.

Debuyger d’un ton énergique, dit avec Steens qu’en dépit de toute les sociétés qui pourraient être constituées, aucune d’elles ne peut atteindre un but plus élevé que l’Internationale et c’est pourquoi tous les efforts doivent être tentés pour relever cette association.

De Paepe propose qu’un des trois délégués soit chargé de faire un rapport sur la question de la revue du mouvement ouvrier en Belgique et demande que ce soit Steens qui soit chargé de cette besogne.

Debuyger croit que c’est le devoir des trois délégués réunis de le faire.

De Paepe dit qu’il est plus facile de faire ce travail seul et comme il n’y a pas lieu de voter si les autres ont quelques observations à faire au congrès, ils en auront la faculté. Il insiste surtout à ce que ce rapport soit fait au point de vue de l’Internationale et soit en même temps un (?) de la situation des sociétés ouvrières actuellement à Bruxelles. Ceci étant adopté.

Brismée propose de mettre en discussion dans une séance prochaine, la question soulevée par De Paepe et Steens, ayant trait à la décadence de l’Internationale que ce dernier attribue au travail souterrain en y ajoutant qu’il partage la même opinion. Sur ce, il lève la séance à 11 heures 1/2.

12

Archives de la Préfecture de police de Paris Ba 436

Lire le dossier La section de l’Internationale de Bruxelles

Henry Dupont condamné, par défaut, à 2 ans de prison par la cours d’assises de l’Aisne. 19 novembre 1892

28 mercredi Sep 2022

Posted by fortunehenry2 in Non classé

≈ Poster un commentaire

Henry Dupont (1894). Album Bertillon

Cour d’assises de l’Aisne. Audience du 19 novembre.

2e Affaire. — Dupont

Le nommé Dupont Victor-Henri, né à Deuil, le 15 décembre 1865, rédacteur du journal Le Père Peinard, demeurant à Paris, boulevard de Clichy, n° 20, a été mis en accusation et renvoyé devant la Cour d’assises de l’Aisne, comme prévenu de provocation directe au meurtre non suivie d’effet.

Acte d’accusation

Le 27 août dernier, le parti anarchiste organisa à Saint-Quentin — salle du Cirque —• une réunion publique. La séance fut ou verte à 9 heures.

Dupont (Victor), rédacteur au journal le Père Peinard, prit la parole, devant un auditoire de quatre cents personnes environ, et, après un préambule sur l’objet des grèves, il prononça les paroles suivantes :

« Je veux parler des grèves de Cool-Creak, en Amérique… Ceux-ci se sont révoltés quand même, et l’un d’eux, plus hardi que les autres, est allé, armé d’un pistolet, trouver le directeur et lui a brûlé la gueule, ce que vous ferez ici, dans quelques mois, j’en suis certain. A quoi ont abouti les grèves en France depuis quelque temps ? C’est tout au plus, si comme résultat, on peut citer Decazeville où Watrin a été tué Si vous n’arrivez pas à comprendre que toute grève doit être une grève de révolte, qu’il ne faut quitter l’atelier qu’après avoir tout brisé, le patron qu’après l’avoir tué, vous n’obtiendrez rien…

Il faut être lâche pour accepter des galons, et encore le jour est proche où l’on tuera tous les traîneurs de sabre. Tuez l’armée, c’est-à-dire le Ministre, les officiers supérieurs, et épargnez les autres, nous ferons la révolution après … Le jour où on fusillera sur la place de Saint-Quentin, le général Lamorelle, on fusillera en même temps à Metz, le Lamorelle de là-bas. »

Il poursuivit, en préconisant, une révolution violente destinée à tout nettoyer, comme on nettoie avec du pétrole une chambre remplie de punaises. — Il fut applaudi.

La réunion se dissipa peu après ce discours.

Dupont a refusé de s’expliquer sur les propos qui lui sont imputés. Quoique jeune, il a eu une existence agitée, et il a prononcé ses théories révolutionnaires un peu partout : c’est ainsi qu’il a résidé successivement en Russie et en Belgique. Il se fait remarquer, dans les réunions publiques, par la violence de son langage.

Ministère public : M. Fouquier.

Après la sentence prononcée contre Fortuné, on appelle pour la troisième fois dans la salle le prévenu Dupont, qui a cru devoir ne pas se présenter.

La Cour le condamne, par défaut, comme son camarade Fortuné, à deux ans de prison et 500 francs d’amende.

Journal de la ville de Saint-Quentin 22 novembre 1892

Lire le dossier : Les anarchistes de l’Aisne

La compagne anarchiste Eliska en meeting à Saint-Quentin (Aisne). 31 août 1892

26 lundi Sep 2022

Posted by fortunehenry2 in Non classé

≈ Poster un commentaire

300 personnes assistaient au meeting d’Eliska au Cirque.

La compagne Eliska

Trouvant sans doute que les « compagnons » n’attiraient plus que peu de monde au Cirque, les anarchistes de Saint-Quentin ont eu l’idée de faire venir la « compagne » Eliska, Polonaise… des Batignolles probablement. Mais la « compagne » n’a pas exercé l’attraction attendue et 300 personnes à peine ont assisté à la conférence de samedi.

Le compagnon Dupont, de Paris, a, comme il fallait s’y attendre, recommandé aux prolétaires de voler les bourgeois quand ils en auraient l’occasion. Il n’a pas dit dans quelles proportions, ce qui constitue une lacune. Car puisque la propriété, c’est le vol, à force de voler les anarchistes deviendront propriétaires et, par suite, bourgeois !

Le compagnon Dupont ne veut plus d’armée, qui n’accomplit présentement qu’une malpropre besogne de police. Etc., etc.

Clarine, autre compagnon, était là, mais indisposé, il a dû renoncer à nous faire savourer ses idées qui ne le cèdent, parait-il, en charme, à aucune de celles de Dupont.

La compagne Eliska lit son discours : elle déplore l’esclavage abject dans lequel est tenue la femme dans la société actuelle. Mais elle n’éprouve aucun goût pour le droit au vote des femmes, attendu que le suffrage universel ne leur servirait pas plus qu’au sexe fort.

Au cours de la récitation de la compagne Eliska, un citoyen peu galant invite celle-ci à se lever, par respect pou’ le peup’ souv’rain. Il est entouré et bientôt expulsé de la salle, ce qui permet à Eliska de terminer sa lecture.

Les applaudissements se faisant quelque fois désirer, le compagnon Massey a engagé les anarchistes à ne pas flancher et à continuer la lutte jusqu’à l’avalement complet du bourgeois aussi coriace soit-il ?

— Vive la révolution ! vive l’anarchie ! crient ceux-ci. — Vive le repos et la bonne nourriture ! dit un mauvais plaisant.

Et là-dessus la séance est levée.

Journal de la ville de Saint-Quentin 31 août 1892

Lire le dossier : Les anarchistes de l’Aisne

Léon Lavabre de Guise (Aisne), inculpé d’association de malfaiteurs déclare ne pas être anarchiste. 15 mai 1892

28 samedi Mai 2022

Posted by fortunehenry2 in Non classé

≈ Poster un commentaire

A Monsieur le Garde des sceaux

Monsieur le Ministre,

J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le vendredi 22 avril, après une perquisition des plus minutieuse, faite au domicile de ma mère, M. le juge d’instruction du parquet de Vervins, dressait un procès-verbal comme quoi il n’avait trouvé ni armes, ni correspondance, ni engins.

Je fus arrêté quand même, sous prétexte d’être affilié à une bande de malfaiteurs ou anarchiste.

Comme je l’ai déclaré à M. le juge d’instruction, il y a quinze jours, ma mère ayant une maison et plusieurs titres de rente sur l’État et moi un certain avenir, je ne vois pas pourquoi je professerais de telles idées où utopies si mensongères.

Je ne sais à quoi attribuer une si longue et si injuste prévention, je crois bien être victime de vengeances personnelles.

Enfin je suis un de ceux qui pensent qu’avec le temps, la prudence et la sagesse, que l’on arrivera à bien des réformes.

Dans l’espoir que vous voudrez vous occuper de ma mise en liberté.

Lavabre Léon.

Vervins le 15 mai 1892

Source : Archives nationales BB18 6450

Lire le dossier : Les anarchistes de l’Aisne

30 anarchistes de Guise et Saint-Quentin (Aisne), perquisitionnés sans résultat. 1er janvier 1894

15 dimanche Mai 2022

Posted by fortunehenry2 in Non classé

≈ Poster un commentaire

Perquisitions 1er janvier 1894

30 anarchistes dont le préfet ne donne pas les noms, sauf pour Lavieille : saisie de 2 lettre émanant de personnes demeurant à Rouen. Des renseignements ont été demandés au préfet de la Seine-Inférieure.

Télégramme

Laon, 1er janvier 1894*, 2h30

Préfet à Intérieur (Sûreté) Paris

Perquisitions chez trente anarchistes tant à Guise qu’à Saint-Quentin n’ont donné aucun résultat.

On a trouvé, ni chez eux, ni à la poste, aucune correspondance, aucun document, sauf quelques Père Peinard. Pas d’arrestation.

Source : Archives nationales F7 12508

Lire le dossier : Les anarchistes de l’Aisne

*noté 1893 par erreur

L’attitude des anarchistes vis à vis des grèves dans le Borinage (Belgique). 28 décembre 1879

11 lundi Avr 2022

Posted by fortunehenry2 in Non classé

≈ Poster un commentaire

Réunion du cercle de la Ligue des collectivistes anarchistes, Au Tanneur.

Une dizaine de membres étaient présents, parmi lesquels on a reconnu Verrycken, Debuyger, Delsaute, Hertschap, Spilleux, les frères Govaerts, D. Voglet. Il n’y a pas eu de séance et tous les membres sont restés dans l’estaminet, où ils ont discuté sur des sujets divers.

Verrycken a critiqué un article du Mot d’Ordre où C. Depaepe est représenté comme président des rationalistes belges, sur quoi Spilleux répond que Depaepe est le domestique des rationalistes, puisqu’il est leur correspondant.

Parlant des affaires du Borinage, Verrycken dit que les auteurs des tentatives qui ont été faites au moyen de dynamite, ont toutes ses sympathies. Il regrette qu’ils n’aient pas réussi, mais il est néanmoins satisfait parce que cela donne la mesure du courage et de la persévérance des ouvriers.

Spilleux dit : « Qu’ils aient réussi ou non, la condamnation sera la même, et si les auteurs de toutes ces tentatives n’avaient pas tremblé, ils n’auraient pas si souvent manqué. Attendez, continue-t-il, que moi, je monte un coup et vous verrez si je tremblerai pour faire sauter, non pas une tête de poupée comme celle de Léopold, mais toutes ces têtes d’aristots, qui s’endorment sur les bancs de la chambre et du sénat et de tous ceux qui sont cause que nous devrions en arriver là. Nos amis politiques ne diront plus alors que les anarchistes sont des fous, qui demandent l’impossible et nous leur ferons voir comment dansent nos oppresseurs. »

1688. Losse nota in inkt, 28 december 1879.

StB., Mt., 5.

WOUTERS DOCUMENTS CONCERNANT L’HISTOIRE DU MOUVEMENT OUVRIER AU MOMENT DE LA PREMIERE _INTERNATIONALE_1866_1880_DEEL_III

Lire le dossier : Grèves, meetings, attentats à la dynamite dans le Borinage (Belgique)

La Brochure mensuelle n°16 Avril 1924. L’abstention

06 mercredi Avr 2022

Posted by fortunehenry2 in Non classé

≈ Poster un commentaire

brochure-mensuelle-abstensionTélécharger
← Articles Précédents

Menu

  • A propos
  • Affiches, tracts
  • Analyse
  • Biographies
  • Chansons anarchistes
  • Documents
  • Fortuné Henry
  • Illustrations
  • Inventaires
  • Journaux
  • Les anarchistes au comptoir de l'injustice
  • Non classé

Liens

  • 24 août 1944
  • Acratia-Acratie Anarchisme et utopie
  • Alexandre Jacob, l'honnête cambrioleur
  • Anarcoefemèrides
  • Anarlivres
  • Cartoliste
  • CIRA de Lausanne
  • CIRA de Marseille
  • Dictionnaire des militants anarchistes
  • Ephéméride anarchiste
  • Fragments d'histoire de la gauche radicale
  • Hemeroteca digital
  • James Guillaume
  • La Bande noire
  • La Bataille socialiste
  • La presse anarchiste
  • Le Maitron des anarchistes
  • Le Père Peinard dans les Ardennes
  • Les Giménologues
  • Lidiap List of digitized anarchist periodicals
  • Monde-nouveau
  • Mouvement révolutionnaire angevin
  • Racines et Branches.
  • Recherches sur l'anarchisme
  • Site international d’affiches anarchistes
  • Trop jeunes pour mourrir

Liens RSS

  • RSS - Articles
  • RSS - Commentaires
Follow Archives anarchistes on WordPress.com

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

Rejoignez les 2 070 autres abonnés

Dossiers thématiques

  • Avant Marius Jacob, la bande à Renard pillait les riches en se faisant passer pour la police.
  • Chroniques de La Fédération jurassienne de L’Internationale par Droz, indicateur de la Préfecture de police de Paris
  • Collaboration des polices française, suisse et italienne dans la surveillance des anarchistes en 1894.
  • Contre enquête sur le cas de Serraux-Spilleux accusé d’être un agent du préfet de police Louis Andrieux
  • Copie de documents pour servir à une histoire du mouvement anarchiste à Roanne (Loire) entre 1881 et 1914 par Lucien Grelaud
  • Documents saisis chez Pedro Vallina le 25 juin 1903
  • Girier-Lorion
  • Grèves, meetings, attentats à la dynamite dans le Borinage (Belgique). Décembre 1879-janvier 1880
  • Inédit. La vie quotidienne de Ravachol à la Conciergerie
  • L’affaire de fabrication d’explosifs à Lyon pour le 1er mai 1890
  • L’anarchisme en Algérie
  • L’anarchiste Druelle était-il l’agent Sabin de la préfecture de police ?
  • L’indicateur et l’atelier de préparation des explosifs : l’affaire Cadeaux. Lyon mai-juin 1890
  • L’internationale anti-autoritaire en France
  • L’organisation anarchiste
  • La chambre syndicale des hommes de peine du département de la Seine
  • La presse anarchiste belge
  • La section de l’Internationale de Bruxelles.
  • La vie de Fortuné Henry et la colonie d’Aiglemont
  • Le Congrès ouvrier communiste-anarchiste de la région du Midi à Sète 1881
  • Le groupe de femmes « Louise Michel-Marie Ferré » de Lyon
  • Le Mouvement Anarchiste de 1870 à nos jours par Anne-Léo Zévaès
  • Le procès des trente : un fiasco judiciaire
  • Les anarchistes à Angers : premières victimes des lois scélérates
  • Les anarchistes contre la République, 1880-1914. Radiographie d’un mouvement par Vivien Bouhey. Thèse et annexes 1 à 40.
  • Les anarchistes dans la province de Liège (Belgique)
  • Les anarchistes dans les Ardennes
  • Les anarchistes de Bordeaux
  • Les anarchistes de l’Aisne
  • Les anarchistes de l’Aube
  • Les anarchistes de l’Hérault
  • Les anarchistes de Marseille
  • Les anarchistes de Roanne (Loire)
  • Les anarchistes de Roubaix
  • Les anarchistes des Alpes-Martimes
  • Les anarchistes du Lot et Garonne, du Gers et du Lot
  • Les anarchistes en Belgique
  • Les anarchistes et les syndicats
  • Les anarchistes illégalistes à Londres
  • Les anarchistes lyonnais dans la Fédération nationale des syndicats ouvriers
  • Les attentats anarchistes
  • Les émeutes de Liège et du bassin de Seraing (Belgique). Mars 1886
  • Les imprimeries anarchistes
  • Les Naturiens, des anarchistes précurseurs de l’écologie politique
  • Les procès des anarchistes lyonnais. janvier et mars 1883
  • Les rafles d’anarchistes
  • Lettres de Louis Hébrard de Sète à Victorine Rouchy de Paris
  • Louise Michel
  • L’attentat contre la statue de Thiers à Saint-Germain le 16 juin 1881
  • Madeleine Pelletier, fondatrice à 15 ans du groupe anarchiste « La femme libre »
    • JAMIN Henri, Léon, Eugène, menuisier, professeur de trait, syndicaliste, anarchiste, mentor de Madeleine Pelletier
  • Paul Curien et l’attentat contre Jules Ferry le 16 novembre 1883
  • Pierre Fournier de Roanne, propagandiste par le fait. 24 mars 1882
  • Qui dénonça Ravachol à la police ?
  • Ravachol à Barcelone
  • Sébastien Faure et la pédophilie
  • Une colonie anarchiste : Tarzout (Algérie).

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné∙e
    • Archives anarchistes
    • Rejoignez 96 autres abonné∙e∙s
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Archives anarchistes
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…