Sébastien Faure et la pédophilie

Document archives de Paris

Sébastien Faure l’un des principaux orateurs anarchistes du XIXe siècle et du début du XXe, éducateur libertaire, animateur de la Ruche fut-il aussi un pédophile ?

Cette question plutôt mise sous le boisseau, souvent traitée comme ragot policier pour discréditer l’un des principaux penseurs anarchistes ne peut plus être passée sous silence.

L’accès au premier dossier judiciaire de 1917, rendu possible par la fin du délai de 100 ans, permet d’accéder à tous les éléments, sans se limiter à ce qui fut publié à l’époque, en défense de Sébastien Faure.

Une brochure intitulée Une infamie. L’affaire Sébastien Faure. Les dessous d’une odieuse machination prit sa défense, dénonçant les accusations et témoignages portés contre lui. Le dossier judiciaire permet aujourd’hui de connaître ces témoignages qui aboutirent à la condamnation de Sébastien Faure à six mois de prison pour avoir le 23 septembre 1917, sur le talus des fortifications, s’être livré sur de nombreuses fillettes à des attouchements, se plaçant derrière elles, les pressant contre lui et se se livrant à des attouchements par dessus leurs vêtements. Ces actes commis publiquement, en plein jour devant de très nombreux spectateurs, constituaient à cette époque des « outrages publics à la pudeur » tombant sous le coup de l’article 330 du code pénal qui aboutirent à sa condamnation.

Ce dossier va donc comprendre les principaux éléments du dossier judiciaire aujourd’hui accessible aux archives de Paris sous la cote D.2 U6 dossier 199.

La brochure Une Infamie, ou des extraits de Sébastien Faure, l’homme, l’apôtre, une époque, en défense de Faure seront également publiés, ainsi que des éléments de son dossier aux archives de la Préfecture de police, concernant une seconde affaire en 1921.

Dossier judiciaire affaire de la porte de Clignancourt le 23 septembre 1917 (Archives de Paris D.2 U6 dossier 199)

Rapport du sous-brigadier Gondouin 1er décembre 1917

Rapport du commissaire de police du service de la sûreté. 4 décembre 1907.

Témoignage d’Eugène Floury. 23 septembre 1917

Témoignage de Léontine Bonafoux 23 septembre 1917

Témoignage d’Ernestine Couvreur. 23 septembre 1917

Témoignage de Marie Maitrepierre. 23 septembre 1917

Témoignage de Clément Couvreur. 23 septembre 1917

Témoignage d’Adolphe Even. 23 septembre 1917.

Témoignage de Léonie Drücker. 23 septembre 1917

Interrogatoire de Sébastien Faure. 23 septembre 1917

Confrontation entre Sébastien Faure et les témoins. 23 septembre 1917.

Sébastien Faure est recherché. 9 novembre 1917.

Déclaration d’Eugène Foury devant le juge d’instruction. 13 novembre 1917.

Déclaration de Léontine Bonafoux devant le juge d’instruction. 13 novembre 1917.

Déclaration de Clément Couvreur devant le juge d’instruction. 13 novembre 1917.

Déclaration d’Ernestine Couvreur devant le juge d’instruction. 13 novembre 1917.

Déclaration déclaration de Léonie Drucker devant le juge d’instruction. 16 novembre 1917.

Arrestation de Sébastien Faure à Marseille le 11 janvier 1918.

Lettre de Second Casteu sur les agissements de Sébastien Faure à la Ruche. 8 janvier 1918.

Sébastien Faure condamné à 6 mois de prison pour outrages publics à la pudeur. 28 janvier 1918

Dossier Sébastien Faure (Archives de la Préfecture de police Ba 1660)

Sébastien Faure tente de justifier sa cavale auprès de la rédaction de CQFD. 6 octobre 1917.

Lettre de Mauricius à Sébastien Faure, l’invitant à prendre ses responsabilités concernant l’inculpation pour outrages publics à la pudeur. 7 octobre 1917

Les convocations de Sébastien Faure par le ministre de l’intérieur et le préfet de police. 1915-1916.

L’affaire d’attentat public à la pudeur et attouchements au parc des Buttes-Chaumont le 28 septembre 1916 évoquée en Haute cour de justice :

Le préfet de police fait classer un procès-verbal où Sébastien Faure était accusé d’outrage public à la pudeur et attouchements au parc des Buttes-Chaumont le 28 septembre 1916.

La défense de Sébastien Faure par ses amis, concernant l’affaire du 23 septembre 1917 à la porte de Clignancourt :

Sébastien Faure et la pédophilie. Brochure « Une infamie. L’affaire Sébastien Faure. Les dessous d’une odieuse machination »

L’affaire d’attentat à la pudeur sur deux fillettes le 15 mars 1921, dans un appartement rue de Charonne :

Sébastien Faure arrêté avec deux amis, inculpés d’attentat à la pudeur sur deux fillettes âgées de 11 et 12 ans. 16 mars 1921.

Sébastien Faure et ses amis se livrent à des attentats à la pudeur sur 7 mineures. 23 mai 1921.

Sébastien Faure condamné à 8 mois de prison, pour outrage public à la pudeur. 15 juin 1921.

Le Libertaire regrette de ne pas l’avoir assez soutenu. 17 juin 1921

Lettre de Faure à Mauricius à propos de sa condamnation à 8 mois de prison, pour attentat à la pudeur.

Biographie de Sébastien Faure :

Jeanne Humbert défend et excuse Sébastien Faure. 1949.

L’autobiographie de Louis Lecoin :

Sébastien Faure et la pédophilie. Louis Lecoin soutient Sébastien Faure.