Affiche collée dans les rues de Roanne dans la nuit du 2 au 3 février 1892, probablement rédigée par Thomasson. Archives nationales BB18 6452
Parquet de la cour d’appel de Lyon
Affaires criminelles
1er bureau
Lyon le 9 février 1892
Monsieur le garde des sceaux,
Des rapports qui m’ont été communiqués par mon substitut de Roanne, il résulte qu’un placard a été apposé par des individus demeurés inconnus en divers endroits de cette ville, dans la nuit du 2 au 3 février courant, invitent en termes violents, les conscrits à ne pas prendre part au tirage au sort ou à briser les urnes (ci-joint un exemplaire du placard).
Il en résulte, en outre, que le jour du tirage, le conscrit Thomasson a refusé de tirer au sort et après avoir cherché à expliquer son refus, en attaquant la loi sur le recrutement, s’est éloigné en criant : « A bas la patrie ! ».
La loi du 15 juillet 1889, dans ses articles 69 et 74, ne punit que abstention de comparaître devant le conseil de révision, lorsqu’elle est le résultat d’un concert (?) frauduleux et le fait d’empêcher ou retarder ou de tenter d’empêcher ou de retarder le départ des jeunes soldats.
Je ne crois pas que ce placard puisse être retenu comme constituant le fait d’empêcher ou de retarder ou de tenter d’empêcher ou de retarder le départ des jeunes soldats.
Il tend bien à ce but mais indirectement, puisqu’il a immédiatement trait au tirage au sort.
La conduite du conscrit Thomasson ne me paraît pas constituer un délit, mais le cri de « A bas la patrie ! » proféré par lui en sortant de la salle du tirage au sort, tombe, à mon sens, sous l’application de l’art. 24 § 2 de la loi du 29 juillet 1881.
La loi ne définit pas le cri séditieux, elle a surtout en vue les cris proférés contre le gouvernement.
Mais il me semble qu’à un cri proféré contre la patrie elle-même, on ne saurait contester le caractère de cri séditieux que punit et réprime l’art. 24 de la loi du 29 juillet 1881.
Il me paraitrait toutefois excessif, surtout si Thomasson n’est pas un meneur, de lui faire les honneurs d’une poursuite devant la cour d’assises et je me propose, après vérification, de donner des instructions pour qu’il soit poursuivi en simple police, en vertu de l’art. 479 § 8, pour tapage injurieux, ayant troublé la tranquillité publique.
Le procureur général
Archives nationales BB18 6452
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BB18 6452
Parquet de la cour d’appel de Lyon
Affaires criminelles
1er bureau
n°632
Lyon le 24 février 1892
Monsieur le garde des sceaux,
Pour répondre au désir exprimé dans votre dépêche du 17 février courant, j’ai fait recueillir des renseignements complémentaires et précis sur les circonstances dans lesquelles le nommé Thomasson s’est livré à la manifestation que j’ai signalée à l’occasion du tirage au sort.
Le sieur Thomasson s’est présenté à l’appel de son nom devant la commission et a déclaré qu’il refusait formellement de tirer.
Invité par le sous-préfet à faire connaître les causes de son refus, il a qualifié la loi sur le recrutement d’institution fausse, idiote et criminelle et a ajouté qu’au nom de l’humanité, il protestait contre l’idée de patrie.
Le sous-préfet a cru devoir lui reprocher d’être l’auteur des placards apposés dans la nuit du 2 au 3 février. Thomasson s’est borné à faire remarquer qu’on n’avait pas de preuves contre lui.
En quittant la salle du tirage au sort, il a poussé le cri : « A bas la patrie ! »
Je ne crois pas que l’on puisse trouver dans ces faits l’outrage que définit et réprime l’art. 222 du code pénal.
Le cri « A bas la patrie ! » est le seul propos qui puisse être relevé. Rien dans l’attitude de Thomasson n’a été de nature à donner à ces paroles un caractère outrageant pour les membres de la commission de tirage.
Thomasson a persisté dans la théorie soutenue par lui. Il a expliqué dans sa lettre publiée par le Journal de Roanne « que ce cri résumait sa pensé » (voir l’extrait ci-joint).
Cet individu ne travaille que rarement, il appartient au groupe La Jeunesse anti-patriote de Roanne dont il est le secrétaire.
Une poursuite ne paraît pas nécessaire devant la cour d’assises, cette poursuite pourrait grossir outre mesure l’incident et Thomasson deviendrait comme un héros aux yeux des membres de son groupe. En simple police, la condamnation serait probablement satisfaisante. L’insuccès d’une poursuite devant le tribunal correctionnel me paraît certain.
Le procureur général
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A bas la patrie! — Encore un qui manque une fois de plus une belle occasion de se taire !
L’Union républicaine, en racontant dans son dernier numéro le scandale du tirage au sort, avait émis le regret qu’on ait pas lynché séance tenante le joli conscrit Thomasson, qui a crié ce soir-là : A bas la patrie!
Le jeune homme l’a trouvée mauvaise, et il éprouve le besoin d’écrire à notre consœur l’épitre suivante, qu’il nous prie d’insérer.
Roanne, le 9 février 1892.
Monsieur le rédacteur en chef de L’Union républicaine de Roanne.
Je réponds aux attaques violentes dirigées contre moi dans un article paru dans votre précédent numéro, intitulé « Au tirage au sort » et qui n’était pas signé.
Je ne veux pas essayer ici de me réhabiliter de toutes les imprécations, de toutes les invectives déversées sur mon compte, car c’est réellement inutile, l’acte que j’ai eu le plaisir d’accomplir suffit amplement pour cela. Mais, où je tiens essentiellement à vous répondre, c’est quand vous dites a que je méritais d’être lynché sur place, tout simplement ».
Vraiment, monsieur, il a fallu que je vous touche beaucoup, ainsi que votre maître, pour oser invoquer une pareille vengeance contre moi. Ah ! je sais bien qu’attaquer la patrie c’est attaquer la propriété, conséquemment la bourgeoisie au cœur; mais je n’avais jamais eu le plaisir de constater pareille exaspération de votre part. Aussi, tenez, il en est temps encore : faites venir à Roanne la machine inhumaine de Deibler et, si vous n’êtes pas des pleutres, dressez-la sur une de nos places. Je puis vous certifier que j’y porterai ma tête avec autant d’énergie que vous avez eu de lâcheté en intercalant dans votre article l’entrefilet ci-dessus, et sous le couperet je crierai encore et toujours : A bas la patrie ! Vive l’anarchie !
Thomasson Louis.
Nous avons publié cette épitre, non pas, comme il arrive souvent à celle-ci, pour être désagréable à l’Union, qui n’a pas eu tout à fait tort de préconiser ce remède héroïque à un mal odieux, mais bien pour donner au public une idée plus complète des étranges apôtres de la religion nouvelle qui n’a fait que trop de prosélytes déjà dans notre ville.
Le jeune Thomasson est décidément, on le voit, un sinistre farceur, avec son offre de porter sa tête sous un couperet qu’il sait très bien qu’on n’élèvera pas sur une de nos places en son honneur. C’est du courage facile, c’est du martyre à bon marché, mon pauvre jeune homme, que vous offrez là à notre admiration. Aussi la réservons- nous, cette admiration, pour le jour où, animé des mêmes idées vous irez, dans son camp, planter, au péril de votre peau, un poignard quelconque dans la gorge du premier potentat qui déclarera la guerre à la France.
Alors – mais alors seulement – nous retirerons l’épithète de farceur sinistre que nous ne saurions vous refuser aujourd’hui, et nous vous déclarerons un convaincu.
Journal de Roanne 14 février 1892
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BB18 6452
Parquet de la cour d’appel de Lyon
Affaires criminelles
1er bureau
n°692
Lyon le 15 avril 1892
Monsieur le garde des sceaux,
J’ai l’honneur de vous faire connaître que le nommé Thomasson, objet des instructions contenues dans votre dépêche du 5 mars dernier, a été condamné par défaut par la cour d’assises de la Loire, à l’audience du 4 avril courant à la peine d’un mois d’emprisonnement pour cris séditieux.
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Grave incident. — Nous avions raison, dans nos Notes et Fantaisies, de témoigner quelque inquiétude sur la valeur intrinsèque de quelques-uns de nos conscrits.
Un déplorable incident a, en effet, mis en émoi, il y a une heure, le tirage au sort de notre ville.
Un jeune drôle du nom de Thomasson Louis, de Roanne, a énergiquement refusé de tirer au sort. Il s’est dit l’ennemi irréconciliable de cette institution-là et a débité tout un speech à l’appui, en traitant la loi de scélérate.
Justement indigné, M. le sous-préfet lui a reproché sa conduite ; il l’a traité de lâche et de renégat, et a ajouté qu’il était bien digne de faire son service dans un régiment de discipline.
Le jeune anarchiste, pour toute réponse, a quitté la salle en criant : A bas la Patrie ! et le maire, qui a tiré pour lui, a amené le numéro 89.
Inutile de dire quel douloureux émoi a causé à tous les assistants cette lamentable scène. Chacun s’est demandé comment, après une aussi audacieuse insulte à la patrie, on n’a pas mis ce malheureux en état d’arrestation, quand on fut si prodigue de prison préventive l’autre jour pour un vol de six croissants d’un sou.
Journal de Roanne 4 février 1892
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CAUSERIE ROANNAISE
Le scandale de mercredi, au tirage au sort du canton de Roanne, dans la salle de l’hôtel de ville, est encore l’objet de toutes les conversations.
A bas la patrie ! Voilà le dernier mot, voilà la devise de cette secte infâme qui a trouvé à Roanne tant d’adhérents. Voilà le cri honteux, séditieux au premier chef qu’au gouvernement de ramollis a laissé proférer impunément en pleine salle de tirage, devant dix maires réunis, devant 350 conscrits, devant quinze gendarmes, soldats d’élite, qui frémissaient d’indignation en attendant vainement un ordre de mettre la main sur le misérable qui l’avait proféré !
Mais aussi cette mansuétude, ou plutôt cette inconscience n’a pas tardé à porter ses fruits. Vers sept heures du soir, en pleine place Saint-Etienne, en face du même palais de justice où, le lendemain matin, on infligeait trois jours de prison à un citoyen accusé d’avoir parlé un peu trop haut à un brigadier de police, le même Thomasson, nous dit-on, suivi cette fois de cinq ou six camarades, criait encore à tue-tête : A bas la patrie ! à bas la loi ! à bas le gouverne ment !
Naturellement, personne ne leur a trouvé à redire. Ce jour-là, paraît-il, on a des oreilles pour ne rien entendre et des yeux pour ne rien voir.
Il y a pourtant des limites, me semble-t-il, à cette licence laissée aux conscrits. Qu’on leur permette tout ce qu’on voudra : et les chants obscènes, et les orgies de tout genre, et les traîneries par les rues de leurs tambours, de leurs drapeaux et de leurs grosses caisses insensibles au sommeil des habitants. Passe encore ! Mais l’insulte à notre chère France, au ricanement du Prussien qui nous guette. Ah ! ça! jamais et, quand Thomasson a crié le soir même : A bas le gouvernement! celui-ci n’a bien eu vraiment que ce qu’il méritait !
Et qu’on ne vienne pas prétendre pour légitimer une telle ladrerie gouvernementale, qu’on a eu affaire là à un fou ou à un ivrogne ; Thomasson n’était ni ivre ni fou. S’il est fou, du reste, il fallait le traiter comme on traite les fous dangereux, qu’on n’hésite pas le moins du monde à priver de leur liberté.
Mais, nous le répétons, l’effet de cette impunité a été déplorable. Il y a véritablement de quoi hausser les épaules quand on voit le même gouvernement, qui poursuit avec acharnement tout ce qui ressemble à un espion, laisser à sonnez, à sa barbe, insulter impunément la patrie par des citoyens français, le jour précisément où il les appelle à la défendre !
Journal de Roanne 7 février 1892
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A bas la patrie! — On assure que le jeune Thomasson, auteur de cet admirable cri, lors du tirage au sort, a disparu de son domicile, route de Paris.
Il s’est fait régler ces jours derniers par son patron et n’a pas été revu depuis. Il devait, on s’en souvient, passer lundi devant la cour d’assises de Montbrison, pour cette exclamation ignoble. Il aura voulu, sans doute, éviter du même coup et la condamnation et les trois ans de service qui l’attendaient dans une compagnie de discipline.
C’est une petite perte évidemment pour notre armée ; mais il est permis d’ajouter, comme moralité de la chose, que, si le gouvernement avait traité ce misérable comme il traite les anodins fraudeurs d’allumettes de la régie, à qui il fait subir des préventions à perte de vue, pour les condamner ensuite à 25 francs d’amende, il ne se serait pas ainsi fait faire la nique par ce jeune drôle. On n’est vraiment pas plus idiot.
Journal de Roanne 4 avril 1892
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COUR D ASSISES DE LA LOIRE
Audience de lundi.
L’anarchiste Thomasson. — Le prévenu Thomasson Louis, le jeune émule de Ravachol, brille par son absence, et la cour juge sans l’assistance du jury. Les faits rapportés par les témoins, MM. Guilleminot, commissaire central ; Laquerbe, commissaire de police, et Miquel, maréchal-des-logis chef de gendarmerie à Roanne, se résument ainsi :
Le 3 février dernier, c’était le tirage au sort pour les conscrits de Roanne, au nombre desquels se trouvait le susdit Thomasson. A l’appel de son nom, une voix — celle du prévenu — part du fond de la salle de l’hôtel de ville, s’écriant : « Je ne tire pas au sort! » Tout le monde se regarde, et le sous-préfet, M. Joly, qui préside, donne l’ordre aux gendarmes d’amener devant le bureau le gaillard qui vient de lancer cette exclamation.
— Je vous dis que je ne veux pas tirer au sort, répète Thomasson.
— Et pourquoi? fait M. Joly.
— Parce que je ne reconnais pas votre loi, qui est criminelle et scélérate.
— Vous êtes un lâche, et rien de plus. Et de fait, Thomasson n’était pas précisément un brave. La nuit précédente, il avait fait placarder sur les murs de Roanne, de complicité avec ses amis en anarchie, une affiche incendiaire invitant les conscrits à refuser l’impôt du sang ; mais, en homme prudent et qui redoute les complications, il s’était bien gardé de signer ce document.
— Vous n’avez pas même eu le courage, lui dit M. Joly, d’apposer votre nom au bas du placard que vous savez.
— Pour ça, répondit Thomasson, vous ne pouvez pas prouver que c’est moi.
Et là-dessus, il se dirige vers la porte de sortie, en poussant un formidable cri de : « A bas la patrie! »
M. le procureur de la république requiert une peine sévère.
La cour condamne Thomasson, par défaut, à un mois de prison.
Le Journal de Roanne 7 avril 1892
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NOS BONS ANARCHISTES
On se demandait ici — au parquet, et à la police surtout — ce qu’avait bien pu devenir l’insaisissable Louis Thomasson, l’audacieux vaurien qui a crié l’an dernier : A bas la patrie ! en pleine séance du tirage au sort, à l’hôtel de ville de Roanne. Or, nous sommes en mesure de rassurer sur son sort tous ceux qui s’y intéressent. Nous recevons en effet de cet aimable compatriote, et datée de Londres, 1er mars, l’intéressante communication qui suit :
London, le 1 mars 1893.
Monsieur le rédacteur du Journal de Roanne,
Après ce qu’ont raconter les quotidiens français et les journaux de provinces relativement à mon arrestation à Lille, je ne puis m’abstenir de répondre et notamment à vous, car je suis persuadé que c’est de votre organe qu’il en est sorti le plus d’injures, le plus de bourdes.
Conséquemment je vais donc désormais et par cette missive faire connaître à ceux qui me traquent, c’est-à-dire à mes implacables ennemis, le terrier dans lequel les iniques lois bourgeoises m’ont contraint à me blottir.
Or, monsieur, de mon exil j’ai eu l’occasion de rire et de vous et de vos collègues, pour la couardise que vous avez dû avoir lorsque, quelques jours après, vous avez appris que le compagnon arrêté n’était pas moi.
Certes je ne veux pas abuser de votre spiritualisme pour vous railler davantage, car je suis trop énergumène, trop — insensé — pour cela; mais, monsieur, ce que je veux faire ici, c’est simple ment pour aviser mes persécuteurs de ma complète sécurité et pour leur déclarer que jamais la capote de soldat me salira les épaules ; qu’ils soient tranquilles, je me livrerai pas par une bénigne protestation, qu’ils soient certain d’une chose, c’est que lorsque je me montrerai ce sera pour une bonne cause ou, pour mieux dire, pour la Révolution sociale.
Vive l’Internationale ! Vive l’Anarchie.
Louis Thomasson.
Nous avons été ahuri et écrasé, bien entendu, comme il convient, par cette épitre comme par l’orthographe un tantinet anarchiste aussi du jeune homme.
Mais notre châtiment eût été incomplet si nous n’avions eu de nouvelles que de Louis Thomasson ; un autre Roannais a donc eu l’extrême obligeance de joindre à son épitre une petite carte de visite ainsi conçue :
LOUIS SÉGOT
26, FITZROY SQUARE
LONDON
On n’est pas plus aimable véritablement, et vous pouvez penser combien notre couardise a dû en être augmentée. Tous deux sauvés et en sûreté, tous deux à l’abri de la lèpre qu’aurait pu leur communiquer l’uniforme de l’armée française! Vraiment c’est à en mourir de rage et tout au moins nous en ferons une maladie.
Pauvres jeunes gens! Pauvres fous !
N’est-on pas tenté, en lisant une telle page, de s’écrier, à l’instar du Christ priant pour ses bourreaux ; — Pardonne, ô France bien-aimée, à ces malheureux qui l’insultent! Pardonne, car ils ne savent ce qu’ils font !
Les plus coupables, en effet, ne sont-ils pas ceux qui t’ont laissé impunément insulter, ô patrie, par ces misérables, et qui les ont ensuite si bêlement laissés fuir !
E. F.
Le Journal de Roanne 9 mars 1893
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UN ANARCHISTE ROANNAIS
Le fameux Thomasson Alexandre, le jeune sans-patrie qui, il y a trois ans, commit, le jour du tirage au sort, l’esclandre que l’on sait, en refusant de tirer son numéro et en insultant tout le monde, vient enfin d’être arrêté au Havre.
Sa présence avait été signalée par la Sûreté dans les environs de cette ville, où il se faisait passer pour un nommé Deville, et ensuite pour un sieur Mayet. Finalement, une perquisition opérée à son domicile, à Notre-Dame-de-Baude-ville, près Rouen, fit découvrir chez lui des quantités de lettres écrites par des anarchistes en vue.
Grâce à un échange de photographies avec le parquet de Roanne, on sut bientôt que Deville pas plus que Mayet n étaient le nom de Cet individu et qu’il n’était autre que Thomasson Alexandre, le sans-patrie roannais, retour de Londres, de Suisse et de Belgique.
Il va passer d’abord en correctionnelle comme anarchiste, et ensuite devant un conseil de guerre comme insoumis.
Le Journal de Roanne 13 septembre 1894
Lire le texte de l’affiche Appel aux conscrits ici
Lire le dossier Les anarchistes de Roanne (Loire)