Né le 27 février 1874 à Roanne (Loire) ; tisseur ; anarchiste de Roanne.

Jean-Pierre Apparcel était membre de la Jeunesse antipatriotique de Roanne. Il avait quitté la ville le 4 janvier 1893, en disant à sa mère qu’il allait s’embarquer pour le Brésil. Celle-ci lui avait remis 100 francs pour ses frais de voyage.
De Roanne, il s’était rendu à La Palisse (Allier) où il avait séjourné 5 jours en compagnie de Gallo, anarchiste italien expulsé.
Il avait déjà vagabondé auparavant aux environs de Paris (depuis le 9 janvier 1893), puis à Rouen où il avait rejoint le compagnon Thomasson. Sa mère avait dû payer les dettes qu’il avait contracté à Thizy (Rhône)
Il avait été arrêté à Lille le 1er février 1893, pour avoir, lors du tirage au sort, crié « A bas la patrie. Vive l’anarchie ! » Il avait été trouvé porteur d’un exemplaire du Père Peinard du 1er janvier 1893, de l’Agitateur du 28 janvier 1893, de la Révolte du 31 décembre 1893, de la brochure la Peste religieuse et d’une lettre laissant croire qu’il s’appelait Louis Thomasson, lettre adressée à ce nom, insoumis, président de la Jeunesse antipatriotique de Roanne, ayant fui à Londres.
Il avait été l’objet d’une instruction ouverte pour vagabondage par le parquet de Lille et avait été mis en liberté, suite au non lieu prononcé le 15 février 1893.
Le 5 février 1893, il avait écrit de la maison d’arrêt de Lille à son cousin Defforge, ouvrier tisseur demeurant rue Arago à Roanne, pour lui demander de lui envoyer de l’argent.
A sa sortie de prison, il se fixa à Roubaix où il travailla comme tisseur pendant quelques mois, après avoir colporté et vendu Le Père Peinard et la Révolte. Il habitait 18 rue Magenta.
Le 7 juillet 1893, il était rentré à Roanne. Il assistait début juillet à une réunion privée des anarchistes au café Charton et reprenait sa place aux ateliers de tissage mécanique Fougerat.
Il assistait le 19 mars 1894, impasse Arago à une réunion de compagnons où il avait été décidé que Terron père enverrait à la Révolte 6 francs pour se faire expédier 100 numéros le 24 mars qui seraient distribués à titre de propagande. Rimaud, Démure assistaient à cette réunion.
Il avait passé la soirée du 13 mai 1894 chez le compagnon Augay au Rivage, en compagnie de Meilleuret Louis et de Lasseigne, anarchistes.
Apparcel était allé à Vienne (Isère) en septembre 1893, il fut arrêté pour « vagabondage » et trouvé porteur d’une liste de souscription en faveur du compagnon Delalé condamné par défaut à Cherbourg pour délit de presse. Il était revenu à Roanne le 26 novembre 1893.
Il avait organisé le 11 décembre 1893, dans la soirée, au café Chaputs, rue Saint-Alban, une réunion composé d’une quinzaine de compagnons et qui avait été consacrée à des chants et déclamations révolutionnaires. Marioly, Lasseigne, Jean Etienne et Apparcel y avaient tour à tour pris la parole et fait l’apologie de l’attentat du Plais Bourbon. Ils exprimèrent le regret que la tentative de Vaillant n’ait pas « réussi à tuer la moitié des députés qui jouent la comédie et ne font rien pour l’ouvrier. »
Il vivait chez sa mère 23 rue Bellevue (rapport du commissaire spécial du 13 décembre 1893).
Une note du 21 juillet 1894, émanant du commissaire central de Roanne, précisait qu’Apparcel se prénommait Jean-Pierre et pas Jean-Marie.
Fin février 1896, il quittait Roanne pour Coutouvre (Loire) où il travaillait à l’usine Dechelette. Il se trouvait à Coutouvre avec les anarchistes Rabot et Minot.
Le 20 janvier 1898, il se mariait à Roanne avec Philomène Chevenier.

SOURCES :
Archives de la Loire 4 M 572 — Notice Apparcel du Dictionnaire des militants anarchistes — Archives Nationales BB 186449, F7/12504 — Archives départementales de la Loire. Etat civil.