J’ai l’honneur de vous confirmer mes télégrammes d’hier soir et de ce matin, par lesquels je vous ai informé qu’une grève venait de se déclarer au charbonnage de la Grande-Bacnure, et transmis les nouvelles que j’en ai reçues aujourd’hui, à sept heures du matin, par une dépêche télégraphique de Mr l’Ingénieur Baneux qui, dès les premières informations, s’est rendu sur les lieux.
Voici au sujet de cette grève, les renseignements que m’a fait parvenir hier soir Mr l’Ingénieur principal du 5e arrondissement.
Samedi dernier, les ouvriers ont annoncé au directeur de la mine qu’ils cesseraient de travailler s’ils n’obtenaient pas une augmentation de salaire.
Lundi, il a été fait droit à leurs réclamations et le taux des journées a été augmenté de 5 à 8 % selon les catégories d’ouvriers.
Ces concessions ne les ont pas satisfaits. Hier ils ont demandé qu’on leur garantit pour les travaux à la tâche un salaire minimum de 4 francs par jour. La direction ne s’étant pas soumise à ces nouvelles exigences, ils se sont refusés à descendre.
Le charbonnage de la Grande-Bacnure occupe environ 400 ouvriers et est situé dans une partie du bassin (aux confins des communes de Liège et de Herstal) éloignée de nos grandes agglomérations industrielles. Il est donc à espérer que la grève ne s’étendra pas. Les ouvriers sont du reste parfaitement calmes.
D’après d’autres renseignements qui me sont parvenus, renseignements qui n’ont toutefois aucun caractère officiel, des symptômes de grève se seraient manifestés la semaine dernière parmi les ouvriers des charbonnages Cockerill, mais ils se seraient immédiatement apaisés en présence de la résolution prise par la direction d’augmenter les salaires de 10 %.
1706. De hoofdingenieur der mijnen van het 2de district aan de minister van openbare werken; Luik, 7 januari 1880.
ARAB., MB., 1018/2.
WOUTERS DOCUMENTS CONCERNANT L’HISTOIRE DU MOUVEMENT OUVRIER AU MOMENT DE LA PREMIERE _INTERNATIONALE_1866_1880_DEEL_III
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J’ai la satisfaction de vous informer que la grève des ouvriers du Borinage peut être regardée comme terminée. On travaille aujourd’hui dans tous les charbonnages du Couchant de Mons.
Les traits sont complets ou à peu près.
Toutefois à la mine de Crachet-Picquery, les 5/6 seulement.des ouvriers sont descendus ce matin. Ce résultat est très satisfaisant, si on considère qu’hier encore aucun ouvrier ne s’était présenté au charbonnage.
La direction compte bien que tout le personnel sera rentré demain.
A moins de nouveaux incidents, je ne vous adresserai plus de télégrammes ni de rapports.
1710. De hoofdingenieur der mijnen te Bergen aan de minister van ôpenbare werken, 9 januari 1880.
ARAB., MB., 1018/2.
WOUTERS DOCUMENTS CONCERNANT L’HISTOIRE DU MOUVEMENT OUVRIER AU MOMENT DE LA PREMIERE _INTERNATIONALE_1866_1880_DEEL_III
Lire le dossier : Grèves, meetings, attentats à la dynamite dans le Borinage (Belgique)
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