Né le 29 décembre 1868 à Mascara (Algérie) ; mouleur ; anarchiste de Fumay (Ardennes).

Le père de Charles Durbecq était gendarme et celui-ci était né à la caserne de Mascara.

Il était entré à l’usine Pied-Selle de Fumay le 3 mars 1883 et fut licencié le 12 mai 1891à la suite de nombreuses absences sans motif, au moment du 1er mai 1891. Pendant son préavis, il n’avait presque pas travaillé, se disant malade mais il assistait aux réunions de la chambre syndicale des ouvriers métallurgistes de Fumay, dont il était secrétaire.

Il était marié avec Lucie Robin qui était considérée comme exaltée par la police.

Au début du mois de juin 1891, Durbecq se trouvait chez Chuillot, il rencontra pour la première fois Bigel. Ils parlèrent de l’attentat qui devait se faire à Revin contre la gendarmerie. Durbecq dit à Bigel : « Tu sais, si tu nous trahis, tu auras la cervelle brûlée, n’importe lequel d’entre nous qui trahirait sera condamné à mort. »

Durbecq vint plusieurs fois à l’atelier de Bigel et c’était là, en présence de Bourgeois que Durbecq déclara qu’il avait 52 kilos de dynamite enterré au lieu-dit Les Baraques. Il raconta à Chuillot qu’il voulait faire un coup à Fumay. Mais Chuillot savait par Martin de Fumay que Durbecq était un vantard et qu’il n’avait pas de dynamite, ni ne savait s’en servir. Il lui déclara qu’il ne fallait pas parler de dynamite en présence de Durbecq.

Durbecq fut arrêté à Fumay le 26 juillet 1891, dans le faubourg du Pied-Selle, se dirigeant vers la gare, le même jour que les autres anarchistes qui se réunissaient pour former un groupe mais lui n’était pas à la réunion. Le lendemain, les gendarmes perquisitionnèrent au lieu-dit les Baraques, dans une carrière exploitée par Auguste Petit, ils trouvèrent 25 cartouches de dynamite.

Le 23 septembre 1891, à la suite d’une ordonnance de non lieu, rendue en sa faveur par le juge d’instruction, Durbecq était remis en liberté. Il y avait bien de la dynamite aux Baraques mais chez un carrier qui l’utilisait pour son travail.

En avril 1892, Durbecq et sa femme étaient encore sans travail. Vers la fin 1892, il trouva à s’employer à l’ardoisière de Baccarat à Fumay.

Le 18 avril 1892, son logement fut perquisitionné, sans résultat.

SOURCES :

Archives Départementales des Ardennes 3U 2095 et 2156. Le Petit ardennais 24 septembre 1891 — Archives nationales d’outre-mer. Etat civil.