Né le 4 février 1854 à Bourgneuf (Loire-Inférieure). Célibataire, ouvrier terrassier. Anarchiste parisien.

Metropolitan museum of art. Alphonse Bertillon. Albumens silver prints. Photographs.

Joseph Robin avait tiré au sort à Bourgneuf, mais avait été exempté pour varices et classé dans les services auxiliaires.

Ouvrier terrassier chez Hillion, rue de Billancourt, il avait été occupé aux travaux de la rue de La Boétie et payé 0,50 centimes de l’heure.

Il fréquentait les réunions anarchistes, faubourg du Temple et de Grenelle et avait une grande influence sur les ouvriers terrassiers du quartier.

Arrêté une première fois le 1er août 1891, pour avoir tenté de débaucher les ouvriers qui travaillaient sur le pont d’Iena, il déclara aux agents qui étaient intervenus, en découvrant sa poitrine : « Si vous voulez du sang, en voilà ».

Le 28 février 1894, le préfet de police délivra un mandat de perquisition et d’amener à son encontre, pour association de malfaiteurs. Il était alors inscrit sur une liste d’anarchistes dangereux dressée par la préfecture de police.

Le 2 mars, à 6 h du matin, le commissaire de police du quartier Necker, se présenta au domicile de Robin, chez Mme Gorin, logeuse, 37 rue de Frémicourt dans une chambre située au 2e étage. La perquisition fit découvrir une adresse manuscrite écrite au crayon : « M. Le Baron, avocat à Versailles de la part de Constant Martin », ainsi que 6 exemplaires de la Révolte, 2 exemplaires du Père Peinard, un numéro de la Revue libertaire, un exemplaire de l’Almanach du Père Peinard et un appel de la Jeunesse internationaliste. Robin fut arrêté et conduit au Dépôt. Le 3 mars, il était incarcéré à Mazas.

Le 24 avril, il fut mis en liberté provisoire et le 22 juin 1895, le juge d’instruction Meyer, rendit une ordonnance de non-lieu dans l’affaire d’association de malfaiteurs.

SOURCES :

Arch. de Paris D.3 U6 carton 50 — Arch. Préf. pol. BA 1500 — Les anarchistes contre la République par Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine.