Né le 5 février 1865 à Vergongheon (Haute-Loire), mineur, faux monnayeur à Saint Etienne (Loire)

tEn novembre 1890, une enquête ouverte fut au sujet d’une bande de faux monnayeurs. Une nouvelle perquisition eut lieu au domicile du chef présumé de la bande, Charreyre. Dans sa cave à la maison de « Bonbon » à Patroa on trouva 3 cartouches de dynamite.
Charreyre était en fuite, on le croyait en Suisse.
Le 21 août 1891, Ravachol s’étant évadé suite à l’assassinat de l’ermite de Chambles, des affiches furent apposées sur les murs de Saint Etienne, ayant pour titre Hourra Ravachol ! : « Bravo les anarchistes !!!
…Votre nouveau groupe agira et frappera sans pitié tout ce qui s’opposera à l’affranchissement des travailleurs car il vaut mieux suivre l’exemple de Ravachol et de Charreyre que d’aller mendigoter une croûte de pain au bureau de bienfaisance…
Le groupe d’action les Ravachol. »
Le 28 octobre 1891, la presse annonça son arrestation à Barcelone mais ce ne fut qu’une fausse piste.
Le 10 avril 1892, la cour d’assises de la Loire le condamna par contumace aux travaux forcés à perpétuité, pour fabrication de fausse monnaie. Ravachol aurait été son complice mais ce ne fut jamais réellement prouvé.
Charreyre avait à l’époque trouvé refuge à Barcelone, il adressa une lettre à sa femme qui s’était retirée dans sa famille à Vergoin (Puy-de-Dôme) par l’intermédiaire d’un compagnon stéphanois mais à la suite de circonstances diverses, le courrier parvint à M. Benad, chef de la Sûreté de Saint-Etienne. Charreyre se faisait appeler senor Paul et demeura d’abord 62 calle de la Traversiera puis calle de la Estrella.

SOURCES :

Le Stéphanois, 6 novembre 1890, 14 janvier 1891, 28 octobre 1891 – La Presse 30 octobre 1891, La Lanterne, 27 mars 1892, La Justice et le Gaulois, 11 avril 1892, Le Figaro, 20 juin 1892, Le Journal des débats, 21 juin 1892 — Arch. Dép. Loire 4 U 300 (procès).