Signature de l’indicateur

Londres le 4 avril 1882

La section Internationale française a son ordre du jour une question d’une certaine importance quelle doit être l’attitude du parti socialiste en cas de guerre ? Les internationalistes voudraient qu’une grève générale éclatât et dès maintenant ils se préoccupants de former leurs plans de campagne pour semer des éléments dissolvants dans les corps d’armée.

Un français nommé Quiret dans une conversation qu’il avait à Rose Street, disait : « Je suis français, eh bien, si mon pays se trouvait engagé dans une guerre, je souhaiterais ardemment sa défaite, parce que c’est une défaite seule que nous pouvons attendre désormais le succès de la Révolution sociale. »

L’allemand Martens, le russe Moskowich et quelques autres étrangers présents à cette conversation répondirent qu’ils partageaient les mêmes idées.

Les moyens de désorganisation de l’armée qu’ils emploieraient seraient de tenir le soldat dans le courant socialiste, de le familiariser avec cette idée que sur le champ de bataille, son fusil doit lui servir avant tout à tuer des officiers.

Archives de la Préfecture de police Ba 435

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