Né à Levallois-Perret le 24 septembre 1886, ouvrier miroitier, individualiste anarchiste à Paris.
Domicilié 23 rue Saint-Sabin, Antoine Belverge (parfois orthographié Belleverge), de tendance individualiste, était membre au début des années 1910 du groupe Les réfractaires et fréquentait les réunions tenues par les individualistes au 26 rue des Carmes.
Le 29 octobre 1910, à Paris (12e arrondissement) il se maria avec Victorine, Clémence Bon.
Il était également membre du Foyer anarchiste du XIe arrondissement, du groupe les Réfractaires fondé en janvier 1913 par E. Armand et Jacob où il prit une part active à la campagne menée pour obtenir la libération de Kibaltchiche, dit Victor Serge .
Il fit également partie du groupe des XIe et XIIème arrondissement dont le secrétaire était Laurent Desgouttes et avait participé au Milieu libre de la Pie fondé au printemps 1913 par G. Butaud.
Début 1914, il prit l’initiative de la reconstitution du groupe Libres entretiens.
En juin 1914, il demeurait 23 rue Saint-Sabin à Paris, puis alla s’installer à Verrières-le-Buisson (Essonne) avec sa femme, ils avaient un enfant de 2 ans.
Mobilisé au début de la guerre au 146 e régiment d’infanterie, il fut atteint de fièvre typhoïde et était à l’automne 1915 en position de réforme temporaire. Il fut, à cette époque, avec notamment E. Armand, E. Gravelle, Charles Michel et J. Bonneton, l’un des promoteurs de la publication du journal Pendant la mêlée (Paris, 4 numéros du 15 novembre 1915 au 15 janvier 1916). Il participait également aux réunions tenues autour d’E. Armand à la Maison commune du 49 rue de Bretagne (cf. Rapport de police, 7 mai 1916).
Depuis 1917, sa présence n’était plus signalée dans les groupes anarchistes.
En 1920, il avait fondé un commerce de miroiterie installé à Neuilly. Puis il créa la Nouvelle piscine de la gare, située 47 boulevard de la gare.
Antoine Belverge figurait en 1923 sur une liste établie par la police recensant « les anarchistes disparus du département de la Seine à rechercher » ; Il était précisé qu’il avait quitté Paris en 1916.
En avril 1923, il était retrouvé 36 rue Pergolèse à Paris (16e arrondissement).
En 1926, il demeurait porte Dauphine à Paris (16e arrondissement)
Le 24 décembre 1937, son commerce de miroiterie 22 rue Montrosier à Neuilly était mis en liquidation judiciaire.
En 1929-1930, il fit construire la piscine Molitor, estimée à 5 millions de francs.
SOURCES :
Archives Départementales du Gard 1 M 756 (Raport de police, 24 novembre 1915) (Dossier E. Armand) — Archives Nationales F7/13053, fonds de Moscou 19940434/202 — L’Echo de Paris 28 décembre 1937 — Archives des Hauts-de-Seine, état civil — Archives de Paris, recensement 1926 — Notice d’Antoine Belverge dans le Dictionnaire des militants anarchistes.