Hertschap est né à Gand en 1850 et a en partie reçu une éducation « chez les jésuites ». Plus tard, il gagna sa vie comme gantier. Il était un Flamand bilingue et parlait aussi l’anglais.

En août 1879, il résida à Bruxelles au 135 rue de Flandre, en avril 1880 au 7 rue du Cirque et à partir de décembre au 14 rue Pletinckx.

Depuis le milieu de 1879, il devint actif à Bruxelles en tant que révolutionnaire et anarchiste, d’abord dans le « cercle Chauvière », le Cercle d’Etudes Sociales, le Vryheidsbond et l’Internationale.

On le rencontrait aussi dans la période 1879-1880 dans l’association des libres penseurs modérés Les Solidaires, dont il était secrétaire adjoint depuis septembre 1879, et dans l’association plus radicale Les Cosmopolitains, qu’il représenta au congrès rationaliste international tenu du 29 août au 1er septembre 1880 à Bruxelles.

En 1879, il fut également actif pendant un certain temps dans le club plus anarchiste des libres penseurs L’Afranchissement.

Durant la période 1879-1880, cependant, Hertschap fréquentait surtout les associations révolutionnaires Le Cercle Démocratique, Les Cercles Réunis, où il siègea au Comité Central, et La Ligue Collectiviste Anarchiste.

En 1880-1881, il eut également de bons contacts avec des militants radicaux du Deutscher Leseverein. Hertschap était un révolutionnaire et un anarchiste depuis le début, mais il a également été initialement vu lors de réunions d’évolutionnistes. En 1879, il apparaissait sporadiquement dans le BSP évolutionniste et dans sa section à St. Jans Molenbeek.

En voyant dans combien d’associations Hertschap était impliqué, on pouvait dire sans risque, qu’il était l’un des militants les plus actifs de cette époque. Les rapports de police ne laissent aucun doute à ce sujet. Mais on peut se demander comment il avait pratiquement réussi à être présent à presque toutes ces réunions.

En tant qu’anarchiste, il ne défendait pas encore les positions communistes qui prenaient de l’ampleur à l’échelle internationale à cette époque. Il n’aimait pas que le travailleur qui gère bien ses revenus doive en céder des parts à un autre travailleur qui en vivrait juste. Il avait dit que cela n’avait rien à voir avec la solidarité.

Hertschap était présent au congrès révolutionnaire de Verviers les 25 et 26 décembre 1880 en tant que représentant de La Jeunesse Socialiste Révolutionnaire du Sablon. Il y avait lu un rapport au nom du groupe dans lequel il préconisait une structure organisationnelle comme celle des Cercles Réunis : « …dans chaque rue, chaque quartier, dans les villes et par village dans les campagnes. Ces groupes seraient reliés par une commission centrale par agglomération et réunis par une commission générale pour tout le pays. (…) Cette organisation devrait se faire sans cotisation, ni archives. Il avait également parlé de la propagande structurée parmi les jeunes conscrits. Hertschap évoqua le passé glorieux de l’Internationale et déclara qu’après l’effondrement du mouvement depuis 1871, il était grand temps de reprendre le fil.

Hertschap resta actif en tant qu’anarchiste au moins jusqu’en 1886, bien que plus en retrait.

SOURCES :

Archives de la Ville de Bruxelles, Fonds de la Police, carton 194, Congrès révolutionnaire de Verviers…, 25-26 décembre 1880 ; Archives de la Ville de Bruxelles, Fonds de la Police, carton 195, Leseverein, 31-12-1880, 7-2-1881, 24-2-1881, 4-4-1881, 20-4-1881 ; Archives de la Ville de Bruxelles, Bureau des Etrangers, Dossier Individuel 519 : Crié, extrait du procès-verbal du 4-3-1881 ; Archives générales de l’État (Bruxelles), PG.225, rapport du Procureur du Roi au Parquet du 28/05/1886, liste des membres des anarchistes bruxellois. La Persévérance, octobre 1880, p. 2, col. 2, novembre 1880, p. 3, coul. 1, janvier 1881, p. 3, col. 1, février 1881, p. 3, col. 1; La Révolution Sociale, 17/10/1880, p. 4, col. 3-4 ; Les Droits du Peuple, 26/09/1880, p. 2, col. 3-4. H. WOUTERS, Documenten…, Vol. III, p. 1311-1312, 1318-1319, 1668-1669, index p. 1754. A. SCHANER, Contributions…, p. 36, 37, 42, 46, 47 ; A. MOMMEN, Le Belge…, Vol. Je, p. 44 ; D. DE WEERDT, Le Belge…, index p. 180 ; H. VANDEN BROECK, Parce que…, p. 58, 84, 89.

Publié sur le site http://janpelleringfonds.be aujourd’hui disparu, biographie vraisemblablement rédigée par Herre Sneyers et traduite du flamand par traducteur en ligne.