Né à Bruxelles en 1862, cordonnier, anarchiste de Bruxelles.
En 1885, le cordonnier Ferdinand Pintelon était l’un des fondateurs du cercle d’étude anarchiste bruxellois La Liberté.
En 1885-1886, il collabora également au journal anarchiste Ni dieu ni maître.
En 1888, il appartenait encore au noyau solide du groupe anarchiste bruxellois. Il était responsable des contacts avec les militants anversois.
Fin 1888, cependant, Pintelon dût comparaître devant le tribunal de Charleroi où il était accusé à tort de provocation, de pillage et de vol et il était condamné à trois mois de prison et cent francs d’amende.
Le 4 février 1889, le tribunal correctionnel de Bruxelles doubla la peine.
Six mois plus tard, en août 1889, il dût comparaître devant la cour d’assises du Hainaut pour des faits similaires, mais le jury l’acquitta.
Lorsque L’Homme libre paraît dans la capitale quelques années plus tard, en 1891-1892, Pintelon s’en révèlait le directeur et l’imprimeur. Ce journal ne se présentait pas explicitement comme anarchiste, mais s’intitulait « Organe de combat pour l’émancipation des travailleurs » ce qui se voulait probablement une ouverture à d’autres révolutionnaires. Cependant, il ne fait aucun doute sur son arrière-plan idéologique : « Nous sommes anarchistes ».
Pintelon était également présent pendant une courte période au congrès socialiste international qui se tient à Bruxelles en août 1891. Bien qu’il se soit manifestement davantage manifesté lors des conférences et réunions anarchistes qui ont eu lieu à côté du congrès.
Selon le premier historien de l’anarchisme, Max Nettlau, Pintelon se retirerait du mouvement en 1893 ou plus tard. Jan Moulaert le confirme, bien qu’il mentionne que la raison n’était pas claire. En tout cas, le fait est qu’à cette époque il s’enfuiyait au Centre en Hainaut et prônait l’organisation des travailleurs sur une base économique. Selon lui, c’était une bonne chose que les ouvriers s’organisent en syndicats et en mutuelles, mais il fallait faire attention aux liens avec les partis politiques (socialistes) : le syndicat devait être autonome et horizontal, faisant de lui un précurseur de l’anarcho-syndicalisme des décennies suivantes.
SOURCES :
J. MOULAERT, Rouge et Noir…, p. 54, 56, 104, 120, 128, 129, 141, 143, 144, 163; H. VANDEN BROECK, « Parce que nous voulons la liberté pour tous. »…, p. 192-194.
Publié sur le site http://janpelleringfonds.be aujourd’hui disparu, biographie vraisemblablement rédigée par Herre Sneyers et traduite du flamand par traducteur en ligne.