Commissariat spécial de police

N° 3785

Mesures italo-suisses pour la surveillance des anarchistes

Igney-Remicourt, le 5 octobre 1894

Rapport

Mon correspondant de Bâle me déclare ce qui suit :

L’ambassade d’Italie à Berne a demandé au gouvernement fédéral, pour faciliter la surveillance des anarchistes italiens expulsés de Suisse, que ceux-ci ne soient plus conduits sur un point quelconque de la frontière, mais bien sur quelques points déterminés où l’existance d’une forte organisation de police permettra de les suivre de près.

Par une lettre en date du 1er octobre, asressée par le gouvernement central aux gouvernements cantonaux, il a été prescrit que les anarchistes italiens expulsés des cantons du Tessin et de Vaud, seraient, règle générale, conduits à Chiasso, avec cette exception que, pendant l’été, ceux du canton de Vaud pourraient être conduits par la route du Simplon, et que ceux du canton des Grisons seraient dirigés sur Campocologno et Castasegna.

Le gouvernement italien a déclaré que ces dispositions lui donnent entière satisfaction et que les sinstructions nécessaires avaient été transmises aux préfectures de Côme, Novarre et Sandrio, pour que les sujets suisses expulsés d’Italie soient dirigés par les mêmes voies.

Le commissaire spécial de police

Archives nationales 19940500/59

Lire le dossier : Collaboration des polices française, suisse et italienne dans la surveillance des anarchistes en 1894.