Né le 30 mars 1858 à Saint Josse Ten Noode, bijoutier, anarchiste de Bruxelles.

Selon une source policière de 1888, le joaillier Henri Wysmans appartenait à la Ligue Collectiviste Anarchiste bruxelloise (1880). Cependant, nous n’avons trouvé aucune confirmation de cela dans les rapports de police des réunions de ce cercle. L’historienne Hilde Vanden Broeck, dans son dernier traité sur le mouvement anarchiste à Bruxelles, mentionne Wysmans pour la première fois en avril 1884 et elle le considère comme l’un des anarchistes les plus importants du milieu des années 1880.

L’historien Jan Moulaert suit son point de vue et voit Wysmans abandonner la politique au début des années 1890.

En tout cas, c’est un fait qu’en mars 1884, avec les anarchistes Hubert Delsaute et Ferdinand Monier, il écrivait un article sur la Belgique dans L’Hydre anarchiste, revue publiée à Lyon.

En 1885, Wysmans était actif dans l’Union bruxelloise des bijoutiers et il organisait les réunions anarchistes avec Monier.

Il fut également étroitement associé à la publication de la revue Ni Dieu ni maître, qui parut à Bruxelles du 23 mai 1885 au printemps 1886.

Henri Wysmans était présent en tant qu’orateur à une réunion anarchiste à Liège le 10 janvier 1886 et un mois plus tard il le fit à nouveau lors d’une « soirée littéraire, musicale et dansante » : Wysmans prononça un discours « sur l’histoire de l’humanité, la « condition actuelle » et les moyens de l’améliorer ».

Lorsqu’un meeting à Liège a un peu dérapé à la mi-mars et que des affrontements avec les forces de l’ordre ont éclaté, les anarchistes bruxellois avaient espéré émeutes et révoltes et se s’étaient dépêchés de rejoindre leurs partisans en Wallonie. Monier et Wysmans, par exemple, étaient allés à Verviers. De retour à Bruxelles, Wysmans croisa le fer avec le célèbre socialiste possibiliste gantois Edouard Anseele lors d’un meeting le 14 juin. Et en août, avec Jean Davister, de L’Etincelle de Verviers, il se rendait dans le Borinage où ils remettent l’argent de l’aide de la London Socialist League aux mineurs belges.

Lorsqu’une grève éclata dans la région minière wallonne en mai 1887, Wysmans se rendit à nouveau à Verviers, où les anarchistes locaux appellaient les ouvriers à se joindre à la grève afin d’initier la révolution espérée par une grève générale. Mais la grève échoua et l’été suivant, lui et Ferdinand Pintelon assistaient à des réunions au Centre (Hainaut). Wysmans et Pintelon critiquaient vivement le POB et le suffrage universel car à leurs yeux seule la révolution mettrait fin à l’exploitation.

A l’automne, le 29 octobre, un meeting de protestation anarchiste se tenait à Bruxelles contre l’exécution des « martyrs de Chicago ». C’est là que l’organisateur Wysmans s’adressa aux participants.

L’année suivante, il se concentra principalement sur l’arrière-pays brabançon. En novembre 1888, il était probablement présent à La Haye à une commémoration des «martyrs de Chicago ».

Au congrès socialiste international qui se tient en août 1891 dans la capitale belge, il tenta d’être présent comme porte-parole de trois groupes bruxellois. Mais les anarchistes furent, comme prévu, exclus du congrès sur proposition de la délégation belge (social-démocrate) et ils organisèrent alors simultanément leurs propres meetings, où étaient également présents des délégués dissidents espagnols. Par exemple, Wysmans, Pintelon et l’Espagnol Fernandez Ramos ont agi comme orateurs lors de la réunion très fréquentée du 22 août.

Enfin, nous pouvons signaler que Wysmans et Pintelon avaient abandonné le mouvement anarchiste en 1893 ou un peu plus tard, du moins c’est ce que l’historien anarchiste bien connu Max Nettlau expliqua dans son Geschichte der Anarchy.

Sources :

H. DELSAUTE, F. MONIER, H. WYSMANS, Belgique. – L’Hydre Anarchiste, 23/03/1884, p. 4, coul. 3-4. Archives de la Ville de Bruxelles, Fonds de la Police, Bureau des Etrangers, Dossier Individuel 4119 : H. Wysmans ; Archives générales de l’État (Bruxelles), dossier individuel 311118 : Chauvière E., procès-verbal de police du 30/09/1888. M. NETTLAU, Histoire de l’Anarchie…, p. 327. H. VANDEN BROECK, Parce que…, p. 87, 126, 197, index p. 240 ; J. MOULAERT, Rouge et Noir…, index p. 462 ; F. JORIS, Pierre Fluche…, p. 396 ; F. JORIS, Verviers bastion révolutionnaire…, p. 169-170; J. LOUIS, Histoire du mouvement anarchiste Liégeois…, p. 23.

Publié sur le site http://janpelleringfonds.be aujourd’hui disparu, biographie vraisemblablement rédigée par Herre Sneyers et traduite du flamand par traducteur en ligne.