L’anarchiste et typographe italien Alfonso Danesi, qui avait combattu aux côtés de Garibaldi, s’enfuit à Genève en septembre 1877, où il noua des contacts durables avec des anarchistes connus et plusieurs révolutionnaires. Ses activités d’imprimerie le conduisent à l’exil en 1879. De passage à Paris, il se rend à Lyon en 1880 où il s’implique dans les événements de Montceau-les-Mines. Privé du sol français, il s’installe à Bruxelles en novembre 1882. Il y vécut de 1882 à 1890 et appuya les journaux anarchistes de la capitale Ni Dieu ni maître et La Liberté. À cette époque, Danesi était en contact avec des anarchistes étrangers bien connus tels qu’Elisée Reclus, Peter Kropotkin, Errico Malatesta et Johann Most. A Bruxelles, il agit plus ou moins comme l’interlocuteur local de l’anarchisme italien qui, après la répression dans son propre pays à partir de 1878, est contraint de se développer à l’étranger. Et en 1887, il aurait même joué le rôle de mentor silencieux du mouvement bruxellois. Sous la protection de l’avocat progressiste Georges Lorand, Danesi a travaillé au service courrier du journal libéral La Réforme, où il a tour à tour guidé quatre compatriotes et l’anarchiste bruxellois Egide Govaerts. Et en 1890, il partit pour la capitale roumaine Bucarest où il dirigea un hôtel pendant cinq ans. De retour à Bruxelles, Danesi décède le 31 mai 1900 des suites d’une longue maladie chez les de Lorand.

Sources :
J. MOULAERT, Rood en zwart…, p. 60, 67, 69-70, 73, 104; H. VANDEN BROECK, « Omdat wij de vrijheid…, p. 149-152.

Publié sur le site http://janpelleringfonds.be aujourd’hui disparu, vraisemblablement rédigée par Herre Sneyers et traduite du flamand par traducteur en ligne.