
La section bruxelloise de l’Internationale s’est réunie le 14 janvier 1878, vers 10 heures du soir. Une vingtaine de membres y étaient présents.
Brismée présida, Paterson secrétaire.
Goedschalk se plaint de n’avoir pas reçu de convocation, sa réclamation n’étant pas motivée, il est passé outre.
Brismée propose le renouvellement du Comité administratif. Adopté pour la séance prochaine.
Verrycken voudrait que les anciens fonctionnaires du Comité soient réélus, que les statuts soient révisés, ainsi que la constitution du Conseil régional, afin que la propagande en faveur de l’Internationale obtienne du succès.
Debuyger est d’avis qu’il y a lieu de convoquer les membres, à cet effet en assemblée générale.
Standaert dit que l’on doit écrire aux groupes de la province afin qu’ils désignent leurs délégués par suite du fonctionnement à Bruxelles du Conseil régional.
Verrycken demande qu’un meeting soit organisé à la date du 18 mars.
Briismée est du même avis que Verrycken en ce qui concerne la révision des statuts, attendu qu’autrefois l’Internationale ne touchait pas à la question religieuse. A l’avenir, il faut que les véritables internationalistes abjurent toute croyance religieuse. Quant à la date du meeting, il propose que ce soit celle du 24 février, celle-là rappelle le mouvement commencé en faveur du suffrage universel.
Steens se rallie à cette proposition. Toutefois il propose un nouveau meeting au 18 mars et à cet effet, il s’étend assez longuement sur les événements de 1789 et 1703.
Brismée dit que l’ordre du jour du meeting devrait porter : décentralisation qui est le principe et la voie dans laquelle veut marcher l’Internationale, que le Conseil d’Anvers a voulu entraver.
Steens prononce un discours où il prend le Conseil régional d’Anvers à parti.
Goedschalk proteste et répond que la section bruxelloise n’a rien fait non plus.
Standaert réplique que cette dernière n’a pas renié l’Internationale comme l’ont fait les anversois.
Paterson qualifie d’infâme la conduite des anversois.
Steens fait prévoir l’agitation que l’Internationale soulèvera avant peu, notamment dans les pays wallons ; il en sortira une situation aussi prospère pour l’Internationale qu’elle l’était en 1866.
Brismée demande la clôture de cette discussion et propose de convier les membres de l’Internationale à une soirée familière le 24 février prochain.
Cette proposition est adoptée.
Standaert parlant du Congrès belge de l’Internationale qui doit avoir lieu vers Pâques, propose qu’il ait lieu les 17 et 18 mars prochain et qu’on fraternise.
Adopté.
Steens propose qu’une lettre de condoléances soit transmise à la famille Raspail.Admis, Debuyger, Steens et Paterson sont chargés de la rédiger.
La séance est levée à 11 heures 1/2
Source : Archives de la ville de Bruxelles POL 195 p. 30
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