Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York.

Né le 17 février 1859 à Lyon (Ve arr.) ; représentant de commerce, réparateur de chaussures, camelot ; anarchiste parisien.

Bernard Surgand demeurait 11 rue des Partants au début des années 1890. Il habitait en garni, 11 rue des Partants. Surgand, ancien commerçant, avait fait de mauvaises affaires et l’impossibilité de trouver un emploi l’avait poussé à fréquenter les milieux anarchistes.
La Préfecture de police suivait son activité militante en le nommant Surgan.
En avril 1893, à l’occasion des élections municipales, il fut l’un des candidats abstentionnistes à Charenton aux cotés notamment de Guérineau à Bagnolet et de Jean Billot à Paris XIIème.
Le 6 mai 1893, il assistait à un meeting de 300 personnes, à la salle du Commerce, 94 rue du Faubourg du Temple.
Le 31 juillet 1893, il participait à une réunion dans l’atelier de Jacques Mérigeau, 83 rue des Haies, pour préparer la campagne électorale des élections législatives.
Le 12 août 1893, il se trouvait à une réunion chez Daguenet, 10 rue des Vignolles à Charonne, afin de se rendre ensuite à une réunion électorale et prévoir le collage d’affiches du Pot à colle.
Le 18 décembre 1893, il se rendit chez Méreaux avec plusieurs autres anarchistes. Ce dernier leur déclara que Mérigeau avait été arrêté et qu’il ne pouvait y avoir de réunion. Ils discutèrent qu’il valait mieux continuer à se voir par petits groupes, plutôt que dans de grandes salles de réunions. Chapin expliqua qu’avec Surgand, ils plaçaient des bouchons chez les marchands de vins.
Le 29 décembre 1893, Surgand, Daguenet et plusieurs anarchistes se retrouvaient dans un bar 28 rue des Vignolles, Daguenet protesta contre les accusations portées contre lui, il ajouta : « Je ne suis pas un dénonciateur, étant obligé moi-même de me cacher chez des camarades. »
En 1893 il était signalé dans les réunions de la Jeunesses des anti-patriotes et les réunions du groupe anarchiste tenues à la salle du Château Rouge, rue des Vignoles (XXème arr.).
Le 22 décembre 1893, Surgand et plusieurs anarchistes se retrouvaient au bar à l’angle des rues des Haies et Planchat.
Début janvier 1894 il fut arrêté avec une quinzaine d’autres compagnons à Paris lors des rafles anti anarchistes.
Le 4 mars 1894, il subissait une nouvelle perquisition 11 rue des Partants et fut arrêté. Il était libéré le 19 avril. Son dossier à la Préfecture de police portait le n°332.805.

SOURCES :
Archives Nationales F7/12507 — Archives de la Préfecture de police Ba 78, 1500, 1508 —
L’Observateur français 6 mars 1894 — Les anarchistes contre la république par Vivien Bouhey, Annexe 56 : les anarchistes de la Seine. — Le Matin 5 mars 1894 — Notice Surgand du Dictionnaire des militants anarchistes —Archives de Lyon. État civil.