
20 novembre 1895
Les Naturiens continuent leur œuvre de développement.
Le groupe de la rue St Antoine siège aussi régulièrement que celui de la rue Blanche qui devient de plus en plus nombreux. Un troisième groupe s’est organisé ; celui-là, c’est un groupe de Naturiennes et il doit se constituer 56 boulevard St Michel. Des relations vont s’établir entre les Naturiens de Paris et un groupe anarchiste de Bordeaux, qui voudrait fonder une colonie en France, dans le Sud. M. Grave connaît ce groupe. Mais prié de faciliter les relations entre Paris et Bordeaux, il a ajourné tout concours.
On a su que M. Grave a reçu des fonds anonymes pour le groupe de Bordeaux.
On dit aussi que M. Reclus serait favorable aux Naturiens. Il a publié récemment une étude La cité du bon accord qui a donné des espérances.
M. Victor Debergue (4.468) recommence à reparaître dans les groupes. On l’a revu à L’Individu libre, au Procope, au Monde nouveau. Il a expliqué son silence cet été, par le fait d’une recherche de gros capitaux pour des bâtiments à construire sur un nouveau modèle, avec des matériaux spéciaux, non usités encore.
Il cherchait 200.000 francs, qui lui ont échappé.
Il réduit son rôle d’architecte à de petites affaires et ses rentes l’aident à se soutenir. Il va reconstituer le « parti solidariste. »
Archives de la Préfecture de police Ba 1508
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