Le Cas de Sébastien Faure
Condamné, sur opposition, à six mois de prison
Sébastien Faure faisait, hier, opposition, devant la 16e chambre, présidée par M. Masse, à la condamnation à deux ans de prison, pour outrages publics à la pudeur, qui fut récemment prononcée contre lui par défaut.
Il a expliqué que, s’il avait pris la fuite, ce n’était nullement à raison de l’accusation, à laquelle il ne. s’attendait pas, mais à cause d’un discours qu’il avait prononcé, le matin, et à propos duquel il craignait d’être inquiété.
Le tribunal, sur réquisitoire de M. le substitut Barathon du Mousseau et après plaidoirie de Me Maurange, a décidé que, des témoignages recueillis, tant à l’instruction qu’à l’audience, il résultait que Sébastien Faure s’était bien le 23 septembre, au « Marché aux puces », livré, sur plusieurs fillettes, à des gestes répétés constituant le délit d’outrage public a la pudeur, et il l’a condamné à six mois de prison.
La Presse 29 janvier 1918
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