Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York.

Né le 6 octobre 1857 à Paris (XVIIe arr.) ; mort le 1er juin 1932 à Paris (VIIe arr.) ; journalier, concierge ; soupçonné d’anarchisme.

Le 18 septembre 1880, François Loutrel se maria avec Luce, Claire Desprez à Paris (XVe arr.), il était journalier.
Le 1er mars 1894, François Loutrel, concierge 19 rue Alphonse était perquisitionné et arrêté, dans le cadre des rafles d’anarchistes pour association de malfaiteurs, il était libéré le 7 mars. François Loutrel n’avait pas de dossier à la Préfecture de police, on ignore le motif pour lequel il se trouvait pris dans les rafles.
Dans la nuit du 19 au 20 mars 1896, à Paris, Pierre Huchard, 24 ans, tourneur sur métaux, rentrait légèrement pris de boisson à son domicile. Vers minuit et demi, il s’engagea sur le pont Mirabeau.
André Loutrel lui asséna sur la tête un coup de canne plombée et le précipita dans le fleuve.
André Loutrel accusa son oncle François Loutrel d’avoir été son complice. Celui fut arrêté et fit 7 mois de prison préventive jusqu’au procès aux assises de la Seine, le 11 novembre 1896, où il fut finalement acquitté. Son neveu fut condamné à cinq ans de travaux forcés.
Au cours de l’audience, le président lui avait reproché de ne pas payer son loyer, Loutrel lui répondit : « que ce n’est pas une raison parce qu’un homme n’a pas payé son terme, pour qu’il fût capable d’un assassinat ». Son affaire suscita un débat dans la presse et jusqu’au parlement sur la question de la détention préventive.
À la fin de sa vie, il demeurait allé Hoche à Issy-les-Moulineaux.

SOURCES :
Archives de la Préfecture de police Ba 1500 — Le Matin 2 mars 1894 — La Cocarde 12, 13 novembre 1896 — Le Rappel 14 novembre 1896 — Archives départementales des Hauts-de-Seine. Etat civil — Archives de Paris. État civil.