11 août 1877

Une quinzaine de membre de la Section bruxelloise de l’Internationale se sont réunis au Cygne, le 11 août 1877, vers 9 ¾ du soir.

Mayer fut nommé président.

Paterson donna lecture du procès-verbal de la dernière réunion ; il lut ensuite la réponse du Conseil régional à la lettre envoyée par Bertrand à la suite de la séance du 6 courant. D’Hondt d’Anvers, l’auteur de la lettre partage l’avis de la section de Bruxelles, à savoir que toutes les corporations du pays auraient dû être convoquées au Congrès du 19 du mois. Le conseil n’avait pas cru devoir leur faire appel, la chose n’ayant fait l’objet d’aucune remarque au Congrès de Jemmapes. D’Hondt dit aussi que, de leur côté, les corporations flamandes ont organisé un congrès de ce genre et ont nommé leurs délégués au Congrès prochain de Gand. Il termine en demandant si la section bruxelloise a accepté l’heure et convenu du local annoncé dans le Werker et le Mirabeau, concernant le congrès du 19 août.

Steens manifeste son mécontentement à l’égard des Gantois et des Anversois qui paraissent se moquer des sections Bruxelloises et Wallonnes et ne connaissent que la question flamande le parti politique qu’ils constituent entre eux.

Standaert dit que le conseil s’excuse d’une façon insignifiante et tardivement.

Paterson trouve ridicule la demande du Conseil, touchant l’heure et le local où se tiendra le congrès, attendu qu’il l’a fixé lui-même par la voix de journaux.

De Paepe pense que le Congrès de Jemmapes n’a pas bien saisi la portée du Congrès du 19 courant. On doit engager les sections convoquées à s’y faire représenter sans prendre part aux discussions et de n’y prendre que des notes relatives au parti socialiste, sur l’utilité qu’il y aurait à adhérer.

Verycken dit qu’il s’agit de consolider l’Internationale et que toute récrimination doit être écartée. Dès que le siège du Conseil sera transféré à Bruxelles, tout ira mieux. Il propose la discussion de deux questions qui figurent parmi celles portées à l’ordre du jour du Congrès de Gand (où l’on ne devrait pas envoyer de délégués contrairement au désir de De Paepe) :

1° pacte de solidarité à conclure entre les diverses branches du parti socialiste,

2° attitude du prolétariat vis à vis des mouvements politiques qui peuvent se produire.

De Paepe retire sa proposition et demande que deux comités soient nommés aux fins d’élaborer un rapport sur chacune de ces questions afin que le Congrès de Bruxelles puisse se préparer à celui de Gand.

Steens propose qu’une séance soit tenue samedi prochain pour la vérification de ces rapports. Adopté.

Le premier comité est composé de De Paepe, Bertrand et Standaert ; le second de Brismée, Verrycken et Steens.

Paternson informe que les démarches qu’il a faites à l’effet d’obtenir que le local de la Bourse soit mis à la disposition de l’Internationale les jours de séances, sont restées infuctueuses.

On charge Bertrand de demander au patron du Cygne que le local soit libre les samedis lors des réunions de l’Internationale.

Les délégués qu Congrès du 19 courant seront nommés à la séance prochaine.

Vers 11 ½ heures, la séance fut levée.

Source : Archives de la ville de Bruxelles POL 195

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