708
Spilleux qui l’année dernière avait donné sa démission de membre de l’Internationale s’est fait réadmettre. Lorsqu’il y a un an, dit-il, je donnais ma démission, alléguant pour motif que l’Internationale qui devait faire trembler les trônes et lutter contre la puissance occulte de la Compagnie de Jésus, était supplantée par la parti socialiste belge, cette démission passait inaperçue.
On y met, parait-il, plus de formalité avec Depaepe. Il y a plus de 8 mois que ce vilain monsieur, ce traître, ce jésuite devait être exclu de nos rangs. Il est trop lâche pour se défendre des accusations portées contre lui.
Spilleux propose l’exclusion de de Depaepe de l’Internationale pour trahison. Cette proposition es adoptée. (voir rapp. du 12 avril 1880 cl. Internationale)
Spilleux fait remarquer que le gouvernement fait une économie de 80.000 fr. en supprimant les mouchards politiques. D’un autre côté il réduit à un centime le prix des cartes postales. C’est un moyen très ingénieux faciliter les relations entre les révolutionnaires qui correspondent toujours par cartes.
De cette façon, dit Spilleux, un seul livre déposé à la poste suffira pour prendre note de nos correspondances et par le fait même les mouchards politiques deviennent inutiles. (voir rapp. du 15 mai 1880 cl. Internationale)
Spilleux donne lecture d’un petit discours préparé pour la circonstance et qu’il fait insérer dans le journal Les Droits du peuple, sous la rubrique « Meetings choisis »
Ce discours a pour but de tourner en ridicule la dernière réunion de Navalorama. (voir réunion au Tanneur le 6 juin 1880)
Spilleux qui se propose de partir pour Paris dit : si j’étais sûr que nous serions arrêtés à une quarantaine. Je retarderais mon voyage jusque jeudi (voir farde spéciale au sujet de la manifestation du 8 juin 1880)
Spilleux a fait partie de la manifestation du 8 juin 1880 (voir farde spéciale manifestation du 8juin 1880)
Spilleux partira lundi pour Paris, il n’a aucune place en vue, mais il compte y faire de la propagande avec les 150 fr. qu’il emporte.
Il est recommandé à Bazin sur lequel il a écrit un article dans le journal la Fédération à Marseille où il dit que l’on doit se méfier de lui. Bazin a dit à Dupaix que quand Spilleux sera à Paris il lui cassera les reins (voir rapp. du 8 juin cl. Politique divers)
Membre de la société d’économie sociale Le Prolétariat.
A assisté au conseil fédéral des Rationalistes le 24 avril 1877.
Présent aux réunions socialistes de l’affaire Janson, le 1er et 5 mai 1877.
Délégué de l’Affranchissement à la réunion des sociétés rationalistes. Secrétaire de ces dernières sociétés.
Membre de la section bruxelloise de l’Internationale, admis en séance du 7 janvier 1878.
Source : Archives de la ville de Bruxelles. POL Dossiers individuels. POL 708
Lire le dossier complet Contre enquête sur le cas de Serraux-Spilleux accusé d’être un agent du préfet de police Louis Andrieux