Né à Thugny-Trugny (Ardennes) le 24 février 1849, mort le 7 octobre 1919 à Charleville (Ardennes). Ouvrier tisseur puis colporteur de journaux. Militant socialiste puis anarchiste des Ardennes, indicateur de police.

Le 23 janvier 1870, naissait sa fille Elisa-Joséphine à Thugny-Trugny. Le 23 juin 1870, il se mariait à Thugny-Trugny avec Marie, Antoinette Dervin, couturière.

Nicolas Thomassin envoya le 20 avril 1884, 0, 25 francs à la souscription pour le monument des Fédérés de 1871, au journal La défense des travailleurs, édité à Reims (Marne) et organe du Parti ouvrier.

Le 26 mars 1885 naissait à Mohon (Ardennes), sa fille Louise, Michelle (probablement en référence à la célèbre anarchiste Louise Michel). Il était alors manœuvre.

A partir du 8 janvier 1889, il adressa plusieurs articles au journal socialiste L’Emancipation, dénonçant les conditions de travail dans les « bagnes » de Rethel.

Le 12 janvier 1889, le cercle socialiste L’Etincelle de Charleville fit une collecte de solidarité en faveur de Thomassin de Rethel qui avait été privé de travail pour avoir fait de la propagande en faveur de Jean-Baptiste Clément aux élections législatives partielles du 9 décembre 1888.

Le 28 janvier 1889, il adressa un article au Journal socialiste L’Emancipation, dénonçant les abus qui se commettaient journellement dans les bagnes capitalistes de Rethel. Dans la rubrique « Petite correspondance » le journal fit paraître cet entrefilet : « Au citoyen Thomassin à Rethel. Tous vos renseignements sont excellents. Continuez à nous envoyer. Nous en ferons bon usage. »

L’Emancipation du 17 février 1889, signalait que lors d’une réunion publique à Rethel avec Jean-Baptiste Clément, Nicolas Thomassin était le premier assesseur au bureau. Un cercle d’études sociales socialiste étant en formation, les personnes intéressées pouvaient le contacter à son adresse 33 rue Jean Gerson à Rethel. La rubrique « Petite correspondance » ajoutait : « Au citoyen Thomassin de Rethel. Tout citoyen a le droit de poser des affiches. »

Le 20 avril 1889, le Cercle socialiste l’Etincelle de Charleville, l’admit au sein du groupe. Le 6 juillet 1889, Thomassin fut nommé collecteur chargé de recevoir les cotisations.

Le 6 août 1890, à la réunion du comité électoral socialiste, Thommassin faisait partie des militants chargés de distribuer à domicile, dans un quartier, des bulletins de vote. Il avait reçu 1.000 bulletins à distribuer. Le 14 août, il participa au groupe chargé de distribuer les bulletins à la mairie.

Le 15 novembre 1890, Thomassin maria sa fille Elisa, Joséphine à Mézières, son père était journalier. Le même jour, il fut élu à la commission d’administration du cercle L’Etincelle.

Il s’était installé à Mézières, 26 rue Colette, et subsistait en vendant à la criée L’Emancipation, organe de la Fédération socialiste.

Le 21 mars 1891, à l’assemblée générale du Cercle L’Etincelle, Thomassin demandait à ce que Beaufey, conseiller municipal et membre de la Libre Pensée ardennaise socialiste s’occupe de faire enlever la statue de la Vierge qui se trouvait encore à l’école laïque de filles. Beaufey le demanda lors du conseil municipal de Charleville.

Le 18 avril 1891, l’Union des mouleurs de Nouzon, nouvellement créé demandant son adhésion au Cercle l’Etincelle, Thommasin réclamait à Rousseau, secrétaire du Cercle, des explications sur cette scission au sein du syndicat des mouleurs. Rousseau proposa qu’une commission d’enquête fut nommée à ce sujet, ce que le groupe l’Etincelle accepta.

Dans le Père Peinard du 31 mai 1891, paraissait une note indiquant que le journal était vendu dans la rue et porté à domicile par Thomassin, la même annonce était publiée dans La Révolte du 13 juin 1891.

Le 23 mai 1891, à l’assemblée générale du Cercle l’Etincelle, Vilmotte demandait à ce que la vente du Père Peinard soit interdite aux vendeurs de l’Emancipation. Rousseau, le secrétaire du groupe, appuyant énergiquement cette proposition, l’interdiction du Père Peinard était votée. Il était convenu que l’on s’entendrait pour procurer à Thomassin une somme équivalente à celle qu’il réalisait en vendant le Père Peinard.

Dans Le Père Peinard du 31 mai 1891, parut cette note : « Les personnes qui désirent acheter le Père Peinard sont priées de ne plus aller le demander au bureau du journal l’Emancipation, pour ne plus emmerder le secrétaire M. Chauvet. »

Le 1er juin 1891, à la commission du journal l’Emancipation, Chauvet donna des explications sur l’incident du 30 mai avec Thomassin, puis se retira. L’absence de Thomassin étant constatée, la commission considéra que Thomassin avait eu tort de faire insérer dans le Père Peinard une note à ce sujet. Elle désapprouva l’attitude de Thomassin sur sa conduite dans plusieurs endroits publics de la ville, en présence de membres du parti et en conséquence lui retira la vente du journal l’Emancipation mais elle n’approuvait pas l’acte commis par Chauvet en refusant l’Emancipation à Thomassin, sans en avoir référé à la commission du journal.

Le 4 juin 1891, à l’assemblée générale du Cercle l’Etincelle, Thomassin fit une observation sur le procès-verbal de l’assemblée du 1er juin mais elle ne fut pas acceptée. Lavaud prenait la parole à propos de l’incident Thomassin-Chauvet et demanda à Thomassin s’il voulait vendre l’Emancipation jusqu’au retour de Jan-Baptiste Clément. Thomassin refusa. Après les explications de Lavaud, Rousseau et Tisseron sur les anarchistes, la mise à l’index du Père Peinard était votée.

Le 20 juin 1891, à l’assemblée générale de l’Etincelle, il était donné lecture d’une lettre de démission de Thomassin. Le secrétaire fut chargé de lui écrire, en le prévenant que s’il continuait à vendre le Père Peinard, il serait expulsé.

Le 25 juillet 1891, le Cercle l’Etincelle refusait la démission de Thomassin, celui-ci ne s’étant pas conformé aux décisions prises en assemblée générale, prononçait sa radiation.

Thomassin expliqua dans La Révolte du 3 octobre 1891, comment Jean-Baptiste Clément lui-même cautionna la mise à l’index du Père Peinard : « Le 20 septembre 1891, en faisant ma tournée habituelle, je passais rue de Flandre, à Charleville, devant le café Legrand-Verdun, quand je m’entendis interpeller de l’intérieur. Je me retournais et je vis J.-B. Clément qui gesticulait comme un furieux, se prétendant insulté parce que je criais la Révolte et le Père Peinard. J’allais me diriger vers M. Clément, qui s’éclipsa en s’enfermant dans le café.

Le fait en lui-même est de peu d’importance, mais je tiens à vous le signaler pour bien faire comprendre comment ces pseudo-révolutionnaires, pseudo-socialistes, pseudo… toutes sortes de choses, sauf fumiste, qu’ils sont entièrement, entendent la liberté, et le joli usage qu’ils en feraient s’ils avaient jamais le pouvoir.

Cordialement…

N. Thomassin. »

Le 11 octobre 1891, il fit paraître une note dans Le Père Peinard : « Avis aux camarades qui ne marchent pas à la Sociale à reculons, comme les écrevisses ; aux copains soucieux de leurs intérêts, aux hommes libres désireux de discuter, sans chefs, ni sectes, et surtout sans roi d’Yvetot ; tous ceux-là sont invités à se réunir le dimanche 18 courant, à trois heures de l’après-midi, 10 rue Colette, au Pont d’Arches, Mézières. Ordre du jour : formation d’un groupe anarchiste. Un compagnon développera l’idée. Mesures à prendre pour le passage du copain Faure dans les Ardennes. »

A cette réunion fut crée le groupe Les Sans Patrie de Charleville.

En janvier 1892, les Sans Patrie tentèrent d’organiser une conférence de Sébastien Faure à Charleville mais celui-ci, indisponible avait été remplacé par Fortuné Henry qui fit une tournée de réunions dans les Ardennes en octobre 1892.

Le 22 février 1892, Thomassin fut inculpé avec 13 autres anarchistes de Charleville, pour outrage à commissaire de police et association de malfaiteurs. L’affaire se solda par un non-lieu le 11 avril 1892.

Au mois d’avril 1892, le parquet de Charleville était informé que Thomassin et Paulin Mailfait, condamné par défaut pour complicité de désertion et réfugié en Belgique, avaient de fréquents conciliabules et que des cartouches de dynamite seraient en leur possession pour commettre des attentats. Mais le Préfet des Ardennes craignait que des arrestations d’anarchistes n’excitent les socialistes. Dix arrestations étaient prévues.

Le 20 avril 1892, le Préfet et le Procureur général de Nancy se rencontraient à Charleville, pour confronter leurs points de vue. A la suite de cette discussion, les perquisitions prévues étaient suspendues.

Le 21 avril 1892, la Direction de la Sûreté générale, adressait au Garde des sceaux, un état nominatif des anarchistes signalés comme pouvant devenir dangereux pour la sécurité publique. Parmi eux figurait Nicolas Thomassin. Il était noté comme correspondant du Père Peinard.

Le 25 avril 1892, Paulin Mailfait réussissait à venir quelques heures à Charleville, sans être découvert par la gendarmerie. Mailfait aurait apporté de Belgique quelques cartouches de dynamite qui auraient été ensuite dissimulées aux alentour des habitations de ses complices. Après ce voyage clandestin, il retourna à Liège où la police française avait son adresse. Sur ces données communiquées au parquet, il était décidé de lancer une information judiciaire contre Thomassin, Maré et Bouillard

Le 29 avril 1892, sur ordre du parquet, les perquisitions étaient opérées chez ces trois anarchistes, ils furent arrêtés et inculpés d’association de malfaiteurs. Les perquisitions se révélèrent infructueuses. Thomassin fut libéré le 14 mai. Finalement tous bénéficièrent d’un non-lieu le 23 juin suivant.

Le groupe des Sans Patrie n’eut alors que des réunions de plus en plus espacées et dans des lieux écartés, notamment près du Moulin Godart, écart de Charleville.

Le 14 mai 1892 se créait le groupe Les Déshérités de Nouzon (Ardennes) . Depuis le printemps 1891, Thomassin y avait commencé la diffusion à la criée des journaux anarchistes.

Le 7 août 1893, Sébastien Faure, lui écrivit de la prison de Clairvaux : « Mon cher Thomassin,

Le Larousse m’est parvenu hier, je te remercie de l’empressement avec lequel tu me l’as fait parvenir.

Tu trouveras sous ce pli, le timbre de 0,15 centimes pour te couvrir de tes frais d’expédition.

Ecris-moi si tu en as le temps et tiens nous un peu au courant de ce qui se passe dans les Ardennes pendant ce temps d’élection.

A toi et à ta famille, à tous et à toutes de la part de Fortuné et de la mienne.

Sébastien Faure. »

Le 21 novembre 1893, Fortuné Henry lui écrivait de la prison de Clairvaux : « Mon cher Thomassin,

J’ai reçu avec un vif plaisir ta lettre du 3 courant. Sébastien qui en effet nous a quitté il y a quinze jours m’a chargé de te remercier vivement de ton offre pour le logement que tu mets à sa disposition.

Tu as dû recevoir de lui une circulaire qui t’a montré que son activité se trouve actuellement accaparée et qu’il ne peut, pour le moment du moins, se rendre dans les Ardennes.

Je souhaite que ton nouveau petit commerce te permette de vivre un peu mieux à ton aise et de passer convenablement l’hiver.

J’ai été très sensible au souvenir de M. et Mme Dupont, ainsi qu’à celui de M. Thierry. Présente leur, je te prie, avec mes remerciements, mes amitiés.

Oui, j’ai reçu trois jours de suite la Petite République avec la prose de tous les transfuges du socialisme, mais je ne l’ai pas reçue depuis près de 20 jours.

S’il t’est possible de nous envoyer de temps en temps un canard, tu me feras plaisir.

J’ai appris avec peine la position du pauvre Bouillard qui me dis-tu est encore malade. Assure-le de mon amitié et présente-lui mes souhaits de santé. De même, une bonne poignée de main à Malicet, le Figaro de Nouzon.

Je suis heureux d’apprendre que la propagande va bien dans les Ardennes et que les camarades, malgré la persécution dont on les gratifie, ne sont pas abandonnés par le courage.

Donne leur un bon bonjour à tous et reçois, cher ami, ma meilleure poignée de mains.

Embrasse pour moi ta femme et les enfants.

Fortuné Henry »

Le 21 novembre 1893, des perquisitions étaient opérées sur l’ordre du juge d’instruction chez neuf anarchistes de Charleville, cinq de Nouzon et chez Thomassin à Mézières à la recherche de matière explosible, sans rien trouver. Thomassin, Tisseron et Louvigny déclarèrent qu’ils s’y s’attendaient, la presse les ayant avertis.

Le 15 décembre 1893, le préfet des Ardennes, dans un courrier à la Direction de la Sûreté générale estimait que « l’affiliation qui peut exister entre ces divers groupes, elle n’est pas douteuse et, en supposant même qu’aucune correspondance ne soit échangée, on peut affirmer qu’ils ont pour trait d’union Thomassin et les autres marchands et correspondants de journaux révolutionnaires. C’est dans le Père Peinard en effet que sont publiées leurs convocations, leurs délibérations, et que paraissent leurs élucubrations. C’est par les marchands de ces feuilles anarchistes, Thomassin à Mézières, Charleville et Nouzon, Balle et Romans à Revin, Fumay, etc… que s’échangent les projets…Enfin en ce qui concerne les relations avec d’autres départements et l’étranger, la Petite correspondance du Père Peinard en fait foi et nous croyons savoir que les Sans Patrie sont reliés avec les déserteurs et réfractaires français à Londres, Liège et Bruxelles dont Thomassin et Tisseron sont les correspondants. »

Le 21 décembre 1893, Fortuné Henry lui écrivait de Clairvaux : « Mon cher Thomassin,

Ta lettre du 20 novembre à laquelle je réponds s’est croisée avec la mienne du 21.

J’ai été très heureux de recevoir des nouvelles de tous les amis qui s’intéressent à moi et j’ai été très sensible à votre cotisation.

Ta lettre contient avec les vérités que je puis apprécier (sic), un pointe d’indignation légitime du reste, qui n’a pas été du goût de l’administration.

Aussi par ce temps de persécution, je te conseillerai aussi bien pour toi que pour moi, c’est à dire pour qu’on n’interrompe pas notre correspondance, de mettre une sourdine à ta plume et un peu de sucre dans ton encrier.

Nous sommes bien isolés, nous voici encore trois et c’est moi qui partirai le dernier, puisque j’ai encore un an à faire.

C’est te dire que je serai heureux de pouvoir t’écrire et de ne pas voir entraver nos relations.

Je te serai reconnaissant de me donner des nouvelles de Bouillard.

Le Père Peinard parait-il toujours et peux-tu en faire la vente, sans être inquiété ?

Je ne me souviens pas de Calazel et de sa compagne, il est bien possible que je les connaisse mais je je ne me rappelle pas d’eux.

Où les ai-je connus ?

Je profite, ainsi que Bourguer de l’approche de 1894, pour offrir à toi, à ta femme, à tes enfants, à nos bons amis des Ardennes, avec nos souhaits de santé et de courage, notre meilleure poignée de main.

Bien à toi et à la cause.

Fortuné Henry 

Reçu le mandat. Merci.»

Nicolas Thomassin figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1893.

Le 2 janvier 1894, le substitut du procureur de Charleville ouvrait une nouvelle information pour association de malfaiteurs de 26 anarchistes dont Thomassin.

Le 6 janvier 1894, Fortuné Henry, lui écrivit de Clairvaux : « Mon cher ami,

J’ai reçu ta bonne lettre du 3 janvier m’apportant tes souhaits et ceux des camarades.

J’ai été très sensible au petit envoi que tu m’as fait et nous avons joyeusement (?) trinqué à la votre.

Je suis au courant de tout ce qui se passe, susceptible de nous intéresser aussi j’approuve la tournure de ta lettre qui sait ne rien dire de trop.

Je te prierai chaque fois que tu m’écris de bien vouloir rappeler la date de la dernière lettre que tu as reçue de moi, ainsi que je le fais en tête de la présente.

As-tu reçu la mienne du 21 décembre ? J’ai vu que l’on prétend avoir saisi des papiers chez bien des compagnons.

Ou les journaux mentent, ce qui n’aurait rien d’étonnant ou alors les compagnons sont bien naïfs et imprudents.

Depuis trois semaines une menace de perquisition, sinon d’arrestation est suspendue sur leur tête et on dégote encore chez eux des babillardes qui peut-être ne disent rien mais qui, au yeux de ceux qui veulent y voir quelque chose, sont quelquefois compromettantes, c’est tout simplement idiot.

Sans autre à te dire, je te serre bien cordialement la main.

Sympathiquement à toi.

Fortuné Henry

Détenu politique à Claivaux (Aube) »

Nicolas Thomassin fut l’objet d’une perquisition le 19 février 1894. Le commissaire Grimm de Mézières saisissait chez lui :

1° Une carte de visite : Fortuné Henry. Clairvaux (Aube) et portant ces mots : « Cordialement à tous. »

2° Une lettre signée Fortuné Henry, en date du 21 novembre 1893.

3°Une lettre signée Fortuné Henry, en date du 21 décembre 1893.

4° Une lettre signée Fortuné Henry, en date du 6 janvier 1894.

5° Une lettre signée Sébastien Faure, en date du 7 août 1893.

6° 41 brochures du Groupe de propagande communiste anarchiste, intitulées Riches et Pauvres.

7° 20 brochures intitulées Déclarations de G. Etiévant.

8° 8 numéros de L’International, bi-mensuel anarchiste n°2

9° Une brochure intitulée Ravachol anarchiste ? Parfaitement.

10° Une brochure intitulée Entre paysans, traduite de l’italien.

Il fut une nouvelle fois perquisitionné le 10 mars 1894 par le commissaire Grimm qui ne trouva qu’une lettre.

Le groupe les Déshérités de Nouzon qui ne comptait que quelques membres au départ, en compta jusqu’à 25 à son apogée (décembre 1893).

Le 17 novembre 1894, le procureur général de Nancy faisait savoir au garde des sceaux que Thomassin servait actuellement d’indicateur au commissaire de police de Mézières, qu’il avait abandonné la vente des journaux révolutionnaires et vendait le journal Les Ardennes et paraissait disposé à ne plus s’occuper de politique.

Le 20 novembre 1894, le procureur général de Nancy notait que l’information judiciaire ouverte le 2 janvier contre les 26 anarchistes dont Thomassin, pour association de malfaiteurs n’avait pu permettre de relever aucune charge contre eux. Le 29 décembre 1894, un non-lieu était prononcé.

Thomassin continua de vendre Le Père Peinard jusqu’en 1899.

En juillet 1906 il faisait partie des souscripteurs au journal Le Cubilot (Aiglemont, 45 numéros, du 10 juin 1906 au 29 décembre 1908) édité par la colonie d’Aiglemeont et qui portait en épigraphe « Les politiciens sont usés, c’est pourquoi nous apparaissons ».

A la fin de sa vie, il demeurait à Haudrecy (Ardennes), avec son épouse.

Nicolas Thomassin décédait à l’hospice de Charleville le 7 octobre 1919.

SOURCES :

Registres du Cercle d’études sociales l’Etincelle de Charleville : procès-verbaux du 30 juin 1888 au 4 avril 1896. Médiathèque les Voyelles de Charleville-Mézières — Archives nationales F7 12504, 12507, 12508, 1509, BB18 6448, 6453 — Archives départementales des Ardennes. Etat-civil. 4 U 715 — La Défense des travailleurs. Archives départementales des Ardennes — L’Emancipation Médiathèque Voyelles de Charleville-Mézières — Le Père Peinard. Site Fragments d’histoire de la gauche radicaleLa Révolte site Retronews.