Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

Né le 5 septembre 1874, à Négrin (Mazamet, Tarn) ; mort le 25 janvier 1960 à Castres (Aisne) ; tailleur d’habit ; soupçonné d’anarchisme à Paris.

Au début de l’année 1894, Jean Cros demeurait 6 rue Feutrier, puis à partir du 25 février 1894 au 11 rue des Trois frères.
Le 6 mars 1894, à dix heures du soir, MM. Fédée, Orsatti et Archer, à la tête de 40 agents des recherches, faisaient irruption dans le cabaret de Duprat, 11 rue Ramey. Ils se précipitèrent sur les consommateurs, et sans autre forme de procès , commencèrent à frapper à coups de poings et à coups de canne ; ne sachant au juste à qui ils avaient affaire, les gens attablés cherchaient à se défendre. La lutte dura près d’une demi-heure. Enfin, les tables cassées, les verres brisés, les consommateurs à moitié assommés, la police resta maîtresse du champ de bataille.
Dix sept personnes, dont trois femmes, aussitôt arrêtées, furent conduites au poste de la mairie du 18e arrondissement, où M. Fédée a passe une partie de la nuit à les interroger. Parmi eux se trouvait Jean Cros. La perquisition dans sa chambre, 11 rue des Trois Frères, qu’il occupait avec Louis Marty, ne donna aucun résultat. Il fut libéré le 11 mars. Un non lieu fut rendu dans cette affaire le 27 juin 1895.
Le 1er février 1899, il se maria avec Rose Lapeyre, sans profession, à Mazamet. Il demeurait alors chez ses parents à Négrin.
Soupçonné d’anarchisme puisqu’il fréquentait le cabaret Duprat, la Préfecture de police ouvrit un dossier qui portait le n°333.543.

SOURCES :
Archives de la Préfecture de police Ba 1500 — Les anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine — Archives de Paris D.3 U6 carton 50 — L’arbre des Assemat sur Filae — Archives départementales du Tarn. État civil de Mazamet.