Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York
Né le 6 janvier 1850 à Neuilly (Hauts-de-Seine) ; ciseleur ; anarchiste de Levallois Perret (Hauts-de-Seine).
Le 15 mars 1873 à Levallois-Perret, Jean-Baptiste Collet épousait Thérèse, Joséphine, Constance Giard. Il demeurait alors 83 rue du Bois à Levallois Perret.
Jean-Baptiste Collet avait été signalé comme anarchiste militant au début des années 1890 avec son fils. Il demeurait selon des listes établies en 1892 et 1893, soit 4 ou 18 ou 48 rue Vallier à Levallois et était notamment ami avec Dardare (voir ce nom) qu’il avait employé dans son atelier, situé 86 rue du Bois.
Le 22 avril 1892, MM. Atthalin, Dopffer et Anquetil, juges d’instruction délivraient 66 mandats d’arrêt contre des anarchistes. Ces mandats avaient été remis à cinquante commissaires de police, qui se présentaient à leurs domiciles. Sur ce nombre, quarante-trois avaient été arrêtés ; les autres n’ayant pu être trouvés. A Levallois-Perret, il fut arrêté avec Marchand et Hébert. Son domicile 101 rue du Bois à Levallois-Perret avait été perquisitionné, sans résultat.
Lors de son interrogatoire il avait notamment déclaré : » Depuis deux ans au moins je ne fais partie d’aucun groupe et je n’assiste plus à aucune réunion. Du jour où on est sorti de la période des études sociales, j’ai dit nettement à mes amis que je ne me sentais ni le tempérament ni la santé nécessaire pour passer de la théorie à la pratique, d’autant plus que j’ai 4 enfants…Je professe en effet des théories anarchistes communistes, mais, depuis deux ans, pour des raisons de santé et de famille, je ne me mêle plus de politique active….Je me contente de soutenir de ma bourse mes anciens compagnons qui ne s’adressent jamais en vain à moi. J’ajouterai aussi que j’estime qu’il faut s’en tenir…à la propagande par la parole et que je ne crois pas le moment venu de créer un mouvement qui n’aurait aucune chance d’aboutir. Je suis resté absolument étranger aux explosions qui se sont produites récemment et je ne puis fournir, sur leurs auteurs, aucun renseignement ».
Selon le rapport de l’indicateur n°2 du 17 octobre 1893, à l’occasion de l’arrivée de marins russes à Paris, devaient être organisées des manifestations antipatriotiques. A cette occasion les anarchistes envisageaient de confectionner des drapeaux rouges et noirs que seraient accrochés à la statue de la République et à d’autres monuments publics. Collet faisait partie du groupe confectionnant les drapeaux.
Il figurait sur l’état des anarchistes au 26 décembre 1893.
Le 1er juillet 1894, son domicile 48 rue Vallier, fut perquisitionné, sans résultat. Il fut arrêté, transféré au Dépôt et photographié le 2 juillet 1894, par le service de l’identité judiciaire, puis mis à la disposition de l’autorité judiciaire le même jour.
Son dossier à la préfecture de police portait le n°150.440.
Collet figurait sur une liste des anarchistes de banlieue du 31 octobre 1896.
SOURCES : Le Père Peinard 8 mai 1892 — Le Temps 23 avril 1892 — Le Figaro 24 avril 1892— Archives de la Préfecture de police Ba 77, 78, 1500 — Notice Édouard Collet du Dictionnaire des militants anarchistes — Les anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine — Le Petit parisien, La Justice 23 avril 1892 — Archives départementales des Hauts-de-Seine. Etat civil de Neuilly.