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Archives Mensuelles: octobre 2018

Explosion à la Bourse de Bordeaux le 4 octobre 1883 (1)

26 vendredi Oct 2018

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L’EXPLOSION DE LA BOURSE

Après quelques jours de repos, les auteurs des criminelles explosions dont notre ville est depuis déjà trop longtemps le théâtre, ont recommence leur coupable besogne. Ce n’est plus an milieu de la nuit, dans les rues de Bordeaux et dans les quartiers généralement déserts ;à l’heure choisie pour leurs méfaits que les malfaiteurs que les malfaiteurs opèrent, aujourd’hui c’est en plein jour qu’ils jettent l’épouvante dans des endroits très fréquentés. C’est à l’hôtel de la Bourse même.

A trois heures trois quarts, une double explosion s’est produite dans l’espace très restreint, compris entre la porte de bois et la porte de frise qui donnent accès à la bibliothèque de la Chambre de Commerce.

Au bruit de la première détonation, M. Laroze, greffier, M. Henri Durand, bibliothécaire de la Chambre de commerce. rue des Romparts, 29; M. François Auby, âgé de soixaxante et un ans, concierge, et M. Pierre Dhugues, âgé de soixante-trois ans, garde du tribunal de commerce, demeurant place Michel, 1, sont accourus en toute hâte et ont constaté qu’une certaine quantité de papier éparpille sur le parquet du tambour était enflammés. Ils ont également trouvé par terre des débris provenant d’une bouteille.

M. Dhugue se trouvant dans le tambour avec MM. Aubv et Durand, a éteint le papier avec le pied et a senti qu’il faisait rouler une bouteille. Apercevant au goulot de cette bouteille une mèche qui brûlait, il a ramassé la bouteille avec la main droite, mais aussitôt elle a fait explosion. M. Dhugues poussa un cri, car il venait d’être blessé au pouce et à l’index de cette main. Un a en effet constaté trois blessures : la première, de deux centimètres environ : les deux autres, un peu moins fortes. Il a également reçu un éclat de verre à la lèvre supérieure du côte droit ; cette blessure est assez profonde et mesure un centimètre environ. Il a eu l’oreille droite également contusionnée.

D’autres personnes présentes ont également été atteintes. M. Auby a été touché à la cuisse gauche par le goulot de la bouteille, qui lui a fait une très légère blessures. M. Durand a été atteint au menton par un éclat de verre : il a reçu des soins à la pharmacie du cours du Chapeau-Rouge. Quant A M. Laroze, il n’a pas été atteint. Cette seconde bouteille était une bouteille dite demi Champagne.

M. le docteur Métadier, mandé en toute hâte, a prodigué ses soins à M. Dhugues, qu’on avait transporté sur un lit. Son état est croit-on, assez grave. Il a été porte en voilure à son domicile.

M. Lafon, commissaire de police du troisième arrondissement, a immédiatement commence une enquête.

A la nouvelle de cette double explosion, M. Armand Lalande, député et président de la Chambre de commerce ; M. Laroze. député ; M. de Mouy, secrétaire général de la préfecture; M. Brandenburg, maire de Bordeaux; M. Alfred Dancy, adjoint au maire: M. Bruno Lacombe, substitut du procureur de la République ; M. Chauvin, commissaire central, se sont rendus à la Bourse, ou ils ont assisté à la première enquête.

Les premiers résultats de cette enquête ont permis de constater que, profitant de l’obscurité profonde qui règne dans cette partie de la Bourse ou se trouve la bibliothèque, les malfaiteurs avaient placé entre la porte de bois et la porte en étoffe qui donnent dans cette pièce, deux bouteilles remplies de poudre, de cailloux et de plomb des numéros 2, 3, 4, auxquelles ils ont mis le feu au moyen d une mèche.

Comme un peut le supposer, cette coupable tentative, survenant après celles dont nous avons parlé déjà, a cause dans le quartier et bientôt dans la ville, une émotion profonde. Tout le monde est d’accord pour penser que de tels attentats à la sécurité des citoyens et peut-être à leur vie ne peuvent rester plus longtemps impunis. Il est fort regrettable que la police n’ait pas mis la main sur les coupables avant qu’ils n’aient fait des victimes, et l’on ne comprendrait pas que les recherches demeurent plus longtemps infructueuses. La police doit posséder des moyens d’investigations suffisants pour découvrir les auteurs de ces criminels attentats. Elle doit les employer résolument et habilement, car il est des circonstances ou son devoir est d’être habile.

La Petit Gironde 4 octobre 1883

Lire la suite :

Explosion à la Bourse de Bordeaux en novembre 1883 (2)

Explosion à la Bourse de Bordeaux en novembre 1883 (3)

Les attentats à Bordeaux en septembre 1883

25 jeudi Oct 2018

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Une forte détonation se produisait dans le corridor du Grand Café, 5 rue Gobineau.

Plaisanteries coupables.

Hier soir, vers onze heures, une forte détonation se produisait dans le corridor du Grand Café, rue Gobineau, 5.

Aussitôt tout le quartier était mis en émoi et un grand nombre de personnes se rendaient sur les lieux d’où était parti le bruit. Sur les dalles du corridor, on ramassait des débris de verre, des plombs et des petites pointes.

Voici ce qui s’était passé. Une bouteille avait été rem plie de poudre, de grains de plombs et de petits clous. Au goulot de la bouteille avait été adaptée une mèche imprégnée de poudre à laquelle une main criminelle avait en suite mis le feu. On conçoit les dangers qui pouvaient résulter d’un pareil acte.

Heureusement la tentative n’a pas abouti; il n’y a eu que quelques fragments de plâtre détachés du plafond. Une enquête a été aussitôt ouverte par M. Lafon, commissaire de police du quartier.

La Petite Gironde 27 septembre 1883

Encore les Engins explosibles.

Décidément il faut y mettre un terme. Voici qu’un engin absolument semblable à celui qui a fait explosion dans le corridor du Grand-Café a été déposé, probablement par la même main criminelle, dans le corridor du Cercle National.

Hier, dans l’après-midi, à deux heures, une personne qui passait rue Mautrec, a aperçu cette sorte de petite machine infernale et a donné l’éveil. La mèche avait été allumée; mais elle s’était éteinte avant que le feu arrivât jusqu’à la poudre.

Ce n est donc pas la faute du coupable si 1’explosion ne s’est pas produite.

Enfin, hier soir vers neuf heures, une forte détonation se faisait encore entendre rue Boudet. Au milieu de la rue avait été placé un troisième engin semblable aux deux premiers.

La mèche, cette fois, avait brûlé jusqu’au bout.

M. Lafon, commissaire de police du troisième arrondissement, s’est aussitôt rendu sur les lieux pour procéder à une enquête.

A son arrivée, M. Chauvin, commissaire central, s’y trouvait déjà.

Aucun accident ne s’est produit.

Le propriétaire de la maison en face de laquelle la bouteille avait été placée a déclaré que plusieurs gros plombs ainsi que des débris de verre avaient été projetés dans sa salle à manger.

Des faits semblables se renouvelant à quelques heures de distance appellent l’attention de la police. Le hasard a voulu que le mal, désiré sans doute par de malhonnêtes gens, ait été évité. Il importe de prévenir celui qui pourrait être causé si des tentatives se renouvelaient.

La Petit Gironde 28 septembre 1883

Toujours les Engins explosibles?

Ce matin, une forte détonation se faisait entendre dans la rue du Champ-de-Mars; cette fois, les malfaiteurs avaient remplacé la bouteille par une petite cruche qu’ils avaient attachée aux barreaux d’une croisée. Ici encore, fort heureusement, le mal a été insignifiant : il s’est borné à un carreau brisé.

Naturellement, les commissaires de police des quartiers où se sont produits ces faits, après leur constatation, ont ouvert des enquêtes; mais ouvrir des enquêtes ne suffit pas : il faut absolument qu’elles aboutissent assez promptement pour empêcher les auteurs de ces tentatives criminelles de les renouveler jusqu’à ce qu’ils aient produit tout le mal que, sans doute, ils se proposent de faire.

La Petit Gironde 29 septembre 1883

Engins explosibles, toujours !

Nous avons encore aujourd’hui à raconter des méfaits du même genre que les jours précédents relativement aux engins explosibles qu’on persiste à jeter en différents lieux.

Hier soir, vers huit heures un quart, pendant une cérémonie qui avait lieu dans l’église Saint-Seurin, et à laquelle assistaient une cinquantaine de personnes environ, une personne inconnue a placé sur le tambour de la porte d’entrée donnant sur les allées Damour deux petites bouteilles dans lesquelles se trouvaient de la poudre, quelques grains de plomb n° 5, le tout bourré avec quelques fragments d’un journal.

Deux explosions se sont produites à peu de distance l’une de l’autre. Le sacristain, prévenu par quelques personnes, a empêché les assistants de sortir afin d’éviter tout accident.

D’après le rapport de M. Marchaux, commissaire de police du quatrième arrondissement, ce fait ressemblerait plutôt à une mystification qu’à un attentat criminel, car le contenu de la bouteille était un mélange ne pouvant produire aucun mal.

Le second fait du même genre que nous avons à raconter a un caractère plus grave. Hier soir, vers dix heures et demie, des malfaiteurs ont placé sur la pierre du soupirail de la cave de la maison portant le numéro 45 de la rue de Saint-Genès, deux bouteilles bourrées de poudre, de plombs et de quelques fragments de balles.

Une explosion n’a pas tardé à se produire; heureusement il n’y a eu aucun dégât.

M. Ernest Lebras, négociant en vins, qui habite cet immeuble, est sorti immédiatement après l’explosion et il n’a vu personne dans la rue.

Une enquête a été commencée.

La Petit Gironde 30 septembre 1883

Explosion d’une cartouche de dynamite chez un ingénieur des mines de Blanzy (bassin de Montceau les Mines) le 9 juin 1883

24 mercredi Oct 2018

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Une explosion de dynamite a eu lieu chez M. Michalowki, ingénieur des mines de Blanzy,

Chalon

Encore la dynamite !

Dans la nuit du 9 au 10 juin, une explosion de dynamite a eu lieu chez M. Michalowki, ingénieur des mines de Blanzy, à Montceau-les-Mines. Il n’y a eu que des dégâts matériels estimés à 1,200 francs

Courrier de Saône et Loire 11 juin 1883

Il nous revient des détails sur l’explosion de dynamite à Montceau-les-Mines que nous avons annoncée dans notre numéro de lundi.

C’est à minuit, dans la nuit de dimanche à lundi, que l’explosion a eu lieu au village de Bel-Air, dans la maison de M. Michalowski, ingénieur des mines de Blanzy. Les dégâts sont purement matériels et représentent une somme de 1,200 francs.

Mais ce n’est pas la faute des bandits, s’il n’y a pas eu d’accident de personnes, car les mesures avaient été bien prises, et il s’en est fallu de très peu que la petite fille de M. Michalowski, âgée de sept mois, ne fut broyée par les moellons projetés jusqu’à son berceau .

L’ingénieur et sa femme n’ont échappé eux mêmes à la mort que par une protection providentielle. La cartouche de dynamite a été déposée sur l’appui d’une fenêtre de la chambre à coucher ; l’appui ainsi qu’un des jambages de la fenêtre, le tout en pierres de taille, ont été brisés, les bois de cette fenêtre ont été pulvérisés.; la jalousie en fer a été projetée sur la ligne du chemin de fer, et, le lendemain matin, on voyait encore des débris qui pendaient aux fils télégraphiques.

A l’intérieur de la chambre à coucher, tout était bouleversé ; lampes, vases, glace, objets de prix, fauteuils, tableaux, meubles, tout était brisé, saccagé. Heureusement, la chambre à coucher avait deux fenêtres, et c’est sur la fenêtre qui ne se trouve pas en face du lit, qu’avait été placée la car touche .

Quel pouvait être le mobile de ce nouveau crime ?

M.Michalowski est très aimé des ouvriers de sa division, qui comprend les puits Saint-François et Sainte-Elisabeth ; le seul reproche qu’on puisse lui adresser (la Bande noire, bien en tendu), c’est d’être un bon catholique.

Il n’en faut pas davantage pour devenir un objet de haine.

Comme toujours, quand la troupe et la gendarmerie sont arrivées, la bande noire avait disparu.

Un incident a failli avoir des conséquences funestes pour un voisin, pourtant des mieux intentionnés, M. Berthé, employé de la mine. Entendant l’explosion, il se précipita vers la maison de M. Michalowski pour porter secours ; mais dans le jardin il rencontra l’ingénieur qui, le prenant pour un des dynamiteurs, lui sauta à la gorge et faillit l’étrangler. Heureuse ment M. Berthé put se faire reconnaître, mais il n’était que temps.

M. Mathet, ingénieur en chef, aurait reçu des lettres de menaces, et on s’attend à de nouvelles explosions.

On nous écrit aussi de Paris : « Le préfet de Saône-et-Loire a annoncé qu’il était obligé, d’après les rapports qui lui étaient transmis, de prendre de nouvelles mesures de surveillance contre la Bande noire, qui semble vouloir recommencer ses excursions aux environs de Montceau-les-Mines. »

Courrier de Saône-et-Loire 14 juin 1883

Attentats à la dynamite contre deux mineurs des Alouettes (bassin de Montceau les Mines) le 23 avril 1883

23 mardi Oct 2018

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Attentats à la dynamite contre deux mineurs des Alouettes

La Dynamite à Montceau

Montceau-les-Mines, 23 avril.

Une explosion formidable a réveillé en sursaut, cette nuit, les habitants du hameau des Alouettes, à Montceau. Un nouvel attentat venait d’être dirigé contre le nommé Aufort, mineur au puits Sainte-Marie. Heureusement la cartouche, placée à la hâte, n’a produit que des dégâts sans grande importance. La porte de la maison a été un peu noircie par la fumée produite par l’explosion. On recherche activement les auteurs de cette tentative criminelle.

Courrier de Saône et Loire 25 avril 1883

Une nouvelle explosion de dynamite a eu lieu dans la nuit du 23 au 24 courant, devant le domicile du nommé Ménagé, mineur aux Alouettes, commune de Montceau-les-Mines. La cartouche qui avait été placée sur le seuil de la porte, n’a produit que d’insignifiants dégâts matériels, et aucun accident de personne n’est à déplorer. Les auteurs de cette nouvelle tentative criminelle sont inconnus, comme toujours

Courrier de Saône et Loire 26 avril 1883

Explosion au hameau de Sainte-Eugénie (bassin de Montceau les Mines) le 8 avril 1883

22 lundi Oct 2018

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Une cartouche de dynamite explosa au hameau Ste Eugénie sur la fenêtre de François Ducarouge, maître-mineur

Renseignements généraux

Dans la nuit de samedi à dimanche, vers une heure du matin, une explosion de dynamite a eu lieu au hameau de Sainte-Eugénie, près du puits de ce nom, commune de Montceau-les-Mines. La cartouche a été placée sur l’appui de la fenêtre du sieur Ducarouge, François, maître-mineur.

Cette fois, les bandits avaient déposé avec beaucoup de soin l’engin meurtrier.

A la matière explosible, placée sur l’appui d’une croisée du rez-de-chaussée, se rattachait une mèche ayant six mètres de longueur, ce qui permettait au malfaiteur de s’éloigner sans péril après avoir préparé son œuvre de dévastation.

Les suites de l’explosion ont été terribles.

L’appui de la fenêtre a été démoli, la fenêtre a été complètement brisée et ses débris ont été projetés violemment à l’intérieur de la maison où ils ont détérioré le mobilier et laissé de nombreuses et profondes empreintes sur les murs.

Il y a eu, en outre, 18 vitres brisées à diverses fenêtres de la maison. La maison de Ducarouge a été lézardée et menace maintenant ruine.

Et sans une précaution qu’expliquent les circonstances, on aurait eu à déplorer la mort de plusieurs personnes.

En effet, depuis le dernier attentat, Ducarouge et sa famille, au lieu d’occuper les pièces qui donnent sur la rue, habitent l’appartement opposé, séparé du premier par une forte muraille, qui a préservé ces braves gens d’une mort certaine.

Les lettres de menaces recommencent.

Courrier de Saône et Loire 9 avril 1883

Explosions de dynamite à Bel-Air et au château du Plessis (bassin de Montceau les Mines) le 29 mars et le 31 mars 1883

21 dimanche Oct 2018

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Explosion de dynamite à l’une  des tours du château

Renseignements généraux

Les exploits de la dynamite continuent à Montceau-les-Mines.

Jeudi soir, vers 9 heures, une formidable détonation mettait en émoi le village de Bel-Air. C’était une cartouche de dynamite qu’on avait attachée à la poignée de la porte du sieur Camus, maître-mineur. Heureusement, toute la famille se trouvait en ce moment dans une chambre de derrière. L’explosion a enlevé tout le bas de la porte d’entrée, a brisé une porte en face de la première, coupé les pieds d’une chaise qui se trouvait dans la cuisine et fait un trou de 50 centimètres de diamètre dans un galandage. En outre, trente-deux carreaux de vitre ont été brisés, ainsi qu’une vitre chez un voisin, le sieur Faust, brigadier-garde de la Compagnie des mines.

Depuis qu’on essaie de faire sauter ici les maisons, nous écrit notre correspondant, jamais détonation aussi forte n’avait été entendue.

Nous ajouterons qu’au moment des événements du mois d’août dernier, le sieur Camus avait reçu une lettre de menaces de mort.

Courrier de Saône et Loire 1er avril 1883

CHRONIQUE LOCALE

Renseignements généraux

La dynamite reprend de plus belle à Montceau-les-Mines. Nous signalions samedi l’attentat contre la famille Camus; dans la nuit de samedi à dimanche, vers 8 heures 1/2, une nouvelle explosion est venue jeter le trouble dans la population. On a essayé de faire sauter, à l’aide de la dynamite, la tour du château du Plessis, appartenant à M. le comte de Barbenlane. Cette tour est surmontée d’une statue de la Vierge.

La détonation a été entendue de Blanzy, qui est à plus de trois kilomètres. Le mur extérieur seul a été endommagé.

Un morceau de mèche a été retrouvé sur les lieux. Quant à l’auteur de la tentative, il est, comme toujours, resté inconnu. Cependant on nous assure que, samedi même, dans la journée, le bruit courait dans Montceau qu’on devait faire sauter la chapelle du château du Plessis. On s’étonne qu’aucune mesure de surveillance n’ait été prise.

Courrier de Saône et Loire 4 avril 1883

Explosion dans une gendarmerie à Lyon le 6 octobre 1884

20 samedi Oct 2018

Posted by fortunehenry2 in Documents

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Une explosion à Lyon

On télégraphie de Lyon que, cette nuit, une explosion, dont les échos ont retenti dans tout le quartier Bellecour, ébranlait la rue Saint-François de Sales. Une bombe placée par une main criminelle sur la dernière fenêtre de la façade de la gendarmerie, devant la rue Saint-François-de-Sales, à l’angle de la rue Sala, venait d’éclater.
La violence de l’explosion a été telle que toutes les vitres de la fenêtre ont volé en éclats et que l’angle de la muraille contre laquelle la bombe avait été placée a été fortement éraillé.

Le terrible engin, du volume d’une boule à jouer, était composé d’une enveloppe en cuivre, solidement entourée de fil de fer et de fil de laiton il était rempli de poudre et de fragments de fer qui se sont échappés dans trois directions différentes dans l’appartement du capitaine-trésorier, dans la rue et sur la muraille contre laquelle était placée la bombe.

Fort heureusement, au moment où la bombe éclatait, le capitaine- trésorier se trouvait absent.
Une enquête a été immédiatement ouverte mais jusqu’à présent on n’a pu recueillir aucun renseignement. L’auteur de cette criminelle tentative semble l’avoir longuement préméditée et posséder une parfaite connaissance des lieux. En effet, pour placer son projectile, il a dû traverser la place Saint-Michel, suivre la rue Sala et remonter la rue Saint-François-de-Sales évitant ainsi de traversez la rue Bourbon, où se promènent de nombreux gardiens de la paix, et se dérobant aux regards de la sentinelle qui monte la garde devant l’hôtel du gouverneur militaire de Lyon et qui se tient a l’angle de la rue Boissac et de la rue Sala, soit à 20 mètres environ du lieu de l’explosion.
La bombe a été placée sur la fenêtre de la chambre à coucher du capitaine-trésorier et dissimulée sous un store.
Au-dessus, au premier étage, sont situés les appartements de M. Le Gallet, colonel, commandant la légion.

Prévenu de ces événements, le général Carteret-Trécourt s’est immédiatement rendu à la gendarmerie. Des gardiens de la paix ont recueilli les débris du projectile, qui seront examinés et serviront de pièces à conviction.

Le Temps 8 octobre 1884

MASSON Jacques, homme de peine, ami de Ravachol

18 jeudi Oct 2018

Posted by fortunehenry2 in Biographies

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Né le 24 juin 1865 à Saint-Etienne (Loire), manœuvre, homme de peine, vivant en concubinage. Anarchiste de Saint-Etienne, ami de Ravachol.

Lors de l’arrestation de Ravachol à Saint-Étienne en 1891, un récépissé de déclaration de colportage établi à la préfecture de la Loire le 7 octobre 1887, pour Jacques Masson, fut trouvé dans ses papiers.
Le 4 juillet 1891, le commissaire de police se présenta à son domicile, 37 rue de la Mulatière, au 3e étage, afin de perquisitionner le logement. Des lettres, des chants révolutionnaires et une grande quantité de brochures anarchistes y furent découverts.
Masson avait connu Ravachol dans les réunions, ils se fréquentaient et se rendaient mutuellement visite. Les récépissés de colportage restaient souvent dans leur salle de réunion, ils étaient pris par n’importe qui, Ravachol ayant dû en emporter un et le garder.
Les lettres saisies émanaient de Bordat de Vienne, datée du 25 octobre 1889, de Jules Demure de Roanne (25 juin 1890), de François Delegue (?) de St (?) Rambert (8 juin 1890), de Charreyre de Barcelone (25 février 1891), de Celle, tailleur de limes à St Sixt par la Roche sur Foron (Haute Savoie) (13 juin 1891) qui semblait recherché par la justice, d’après le contenu de la lettre.
À la suite de la perquisition Masson fut laissé en liberté.

SOURCE : Arch. Dép de la Loire 4 U 299

Explosion d’une cartouche de dynamite chez le maître-mineur Saunier à Montceau les Mines le 23 février 1883

17 mercredi Oct 2018

Posted by fortunehenry2 in Documents

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Explosion d’une cartouche de dynamite placée sous une fenêtre de la maison du maître-mineur Saunier aux Alouettes

On nous adresse de Montceau quelques détails sur l’explosion de dynamite dont nous avons parlé samedi :

Dans la nuit du 23 au 24 courant à minuit, une forte détonation avait lieu aux Alouettes, commune de Montceau-les-Mines. Cette détonation n’était autre chose que l’explosion d’une cartouche de dynamite qui avait été placée sous une fenêtre de la maison du maître-mineur Saunier. Ce dernier était couché avec toute sa famille. La croisée a été presque enlevée. Le poste d’infanterie qui est à la poudrière a téléphoné immédiatement et l’adjudant avec plusieurs hommes sont arrivés ainsi que la gendarmerie. Ce qu’il : y a de curieux, c’est qu’on ne trouve jamais les auteurs de ces tentatives criminelles

Courrier de Saône et Loire 26 février 1883

Explosions à Montceau

Une explosion de dynamite, comme on le sait, avait lieu à Montceau-les-Mines, sous les fenêtres du maître-mineur Saunier, dans la nuit de vendredi à samedi.

Dimanche, vers 4 heures du matin, deux nouvelles explosions se faisaient en tendre presque coup sur coup : la première, devant la devanture du magasin de M . Calmant, épicier ; la seconde, sous les fenêtres de l’établissement des frères Maristes, à Bellevue, commune de Montceau.

L’enquête à laquelle il a été procédé a démontré qu’une certaine quantité de poudre avait été posée dans ces deux en droits et que l’auteur de ces tentatives l’avait recouverte d’une pierre énorme.

M. le préfet est arrivé dans la journée d’hier pour poursuivre lui-même l’enquête.

L’auteur de l’attentat commis dans la nuit de vendredi à samedi dernier, n’est toujours pas découvert.

Cet individu, qui a escaladé une clôture de un mètre 50 environ de hauteur, s’est enfui, laissant un de ses sabots pris entre deux montants de la barrière.

Courrier de Saône et Loire 28 février 1883

Deux cartouches de dynamite à Bel Air (bassin de Montceau les Mines) le 14 décembre 1882

16 mardi Oct 2018

Posted by fortunehenry2 in Documents

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Deux cartouches de dynamite ont explosé à Bel Air.

Les Anarchistes

Montceau-les-Mines, 15 décembre

Encore la dynamite!… Hier soir, à 7 heures, deux cartouches de dynamite ont éclaté sous les fenêtres d’un marqueur, nommé Martin, demeurant à Bel-Air.

Dégâts purement matériels, onze vitres brisées.

On suppose que ces deux cartouches ont été jetées d’un sentier voisin de la maison.

Un poste militaire a été aussitôt installé et les autorités administratives et judiciaires ont été prévenues par télé grammes.

Malgré les plus actives recherches, les auteurs de cette explosion sont encore inconnus. Les deux cartouches ont été placées à 3 mètres environ de la maison occupée par M. Martin. Tout fait supposer que ces mèches ont été allumées en dehors du jardin. D’après la rumeur publique, les anarchistes ont dû se tromper, car ils devaient avoir en vue la maison du sieur Jeannel, sous-brigadier des gardes de la mine, un des témoins à charge contre lequel ils auraient, parait-il, une vive inimitié.

Un individu nommé Désormeau, qui venait porter secours, en entendant la détonation et les cris des femmes et des enfants, est tombé dans une trappe de cave et s’est assez grièvement contusionné à l’épaule.

Le Courrier de Saône et Loire 17 décembre 1882

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