
Metmuseum. Photo anthropométrique Bertillon
Né le 16 novembre 1864 à Fribourg (Suisse) ; ouvrier ébéniste demeurant 46 rue des Augustin à Arras (Pas de Calais). Anarchiste.
Fils naturel de Thérèse Baeriswyl, Jean Baeriswyl vivait à Arras depuis 1889, il était fiché comme anarchiste en janvier 1893.
Lors de la perquition le 1er janvier 1894, dans les locaux de la Révolte, une lettre d’abonnement au journal, émanant de Baeriswil fut découverte par la police.
Le 3 janvier 1894, une perquisition était effectuée à son domicile sur commission rogatoire du juge d’instruction Meyer du tribunal de la Seine. Le commissaire trouva épinglé à la cheminée, deux écrits en sténographie, sur une table, un livre Paroles d’un révolté et un dictionnaire de volapük. Dans un carton, l’Almanach du Père Peinard, une brochure La société future, deux numéros de la Revue anarchiste, six numéros de l’Avenir, organe ouvrier indépendant de Suisse romande, 26 numéros de la Révolte, 21 numéros du Père Peinard, 39 feuilles sténographiées, copie de la traduction de Parole d’un révolté de Kropotkine.
Baeriswyl portait sur lui une lettre sténographiée adressée à Victor Leleu et ayant pour titres Vengeance d’un homme de bien et L’oeuvre de Louis XI. On trouva aussi un portrait de Ravachol dans une grammaire allemande. Dans un autre livre, se trouvait deux billets de chemin de fer au nom de « Frédéric, parent, Arras-Grandvillers, aller et retour » à tarif réduit, envoyés par Leleu qui demeurait à l’orphelinat de Cempuis (Oise) où il travaillait comme concierge. Le commissaire découvrit également une photo des époux Leleu et une photo de Bakounine adressée à Leleu par Emile Darnaud.
Baeriswyl était arrêté et conduit à la prison de Mazas à Paris.
Interrogé par le juge d’instruction, il reconnut être abonné à la Révolte de trois mois en trois mois et envoyer à chaque fois en plus 50 centimes pour la propagande. Il avait fait la connaissance de Leleu un an auparavant, c’était ce dernier qui lui avait faire connaître l’anarchie.
Il était mis en liberté provisoire le 12 février 1894. Un arrêté d’expulsion du 15 février 1894 fut délivré à son encontre. Son nom figurait sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer pour la surveillance de leurs déplacements.
Le juge d’instruction délivra un non lieu le 6 juin 1895.
Dans les Temps nouveaux du 6 janvier 1900, il versait 2 francs pour l’École libertaire et 2 francs pour le journal.
SOURCES : Arch.de Paris, D.3 U6 carton 49 — Arch. dép. de la Marne, Etat signalétique des anarchistes étrangers expulsés de France, mars 1894 — Arch. Nat. F7/12508 — Les Temps nouveaux du 6 janvier 1900 — Arc. de la Préf. de police Ba 1500
ICONOGRAPHIE : http://www.metmuseum.org/art/collection/search/306637