Né le 20 février 1881 à Essertenne (Saône et Loire), manœuvre, militant anarchiste à Montceau-les-Mines (Saône et Loire).

Louis Broutchoux était le frère de Benoit Broutchoux avec lequel il vivait en 1900, pendant que celui-ci organisait des conférences pour fonder le groupe anarchiste de Montceau-les-Mines.

Après la fuite de Benoit, Louis Broutchoux et Douheret, un autre anarchiste, se rendirent aux réunions des mineurs gréviste de Montceau-les-Mines. Retour ligne automatique
Lors de la réunion du dimanche 17 février 1901, Louis Broutchoux et «  les anarchistes ont résolument pris position, et c’est précédés d’un drapeau noir portant les inscriptions : Vive l’anarchie ! Ni Dieu ni maître ! qu’ils sont venus se joindre à la manifestation. Le maire socialiste révolutionnaire (oh ! combien), qui tient avant tout à sa sous-ventrière tricolore, a cru devoir s’élever contre les inscriptions du drapeau, et avait même émis la prétention de s’opposer à son déploiement. Les anarchistes ont protesté et, finalement, ils ont pris part au cortège en roulant le drapeau de façon à cacher un peu l’inscription. Par contre, ils obtinrent que les drapeaux tricolores qui figuraient dans le cortège fussent enroulés de façon que, seul, le rouge apparût ». ( Les Temps Nouveaux 23 février 1901).

Le 19 février sur la place de l’hôtel de ville, Louis Broutchoux gravit les marches de la mairie avec le drapeau noir, pour venir se mettre sous le balcon qui servait de tribune aux orateurs.

Le maire le pria aussitôt de faire disparaître « l’emblème séditieux ». Une femme se précipita sur lui pour lui retirer des mains, sans y réussir. Le maire le fit alors entrer à l’intérieur de l’hôtel de ville. Paul Lafargue venu faire une conférence en soutien aux grévistes, prit aussitôt la parole pour dire qu’il admettait bien le drapeau rouge, mais qu’il ne voulait pas voir paraître le drapeau noir, signe de deuil et emblème de l’anarchie.

Le 10 mars 1901, il partait pour Paris.Retour ligne automatique
Le 8 décembre 1901, il habitait 54 rue Cavé à Levallois-Perret. Il travaillait de manière irrégulière sur les chantiers du quartier des Ternes à Paris.

En janvier 1902, il aurait travaillé sur le chantier du Métro à Paris, selon un rapport de police. Le 18 mars 1902, il logeait en garni 115 boulevard Ney à Paris.Retour ligne automatique
En décembre 1910, alors qu’il habitait avec son frère Benoit, 29 rue de Lille à Lens, Louis fut soupçonné par la police d’être l’auteur de sabotages de poteaux télégraphiques entre Billy Montigny et Henin Liétard.

En janvier 1924, Louis Broutchoux habitait allée du Moulin Haury à Noisy le Sec et travaillait comme chauffeur à la maison Rolland 189 avenue du général Bizot.

SOURCE : Arch. Nat 19940434 art 628 Fonds de Moscou ― Le Temps et le Petit Parisien du 21 février 1901 , Les Temps Nouveaux 23 février 1901 Gallica